Prévalence et facteurs de risque de boiteries et de lésions des onglons chez les truies élevées en groupe

À partir du 1^er janvier 2013¹, toutes les truies en gestation devront être logées en groupe pendant une période qui s’étend de 4 semaines après la saillie jusqu’à 7 jours avant la date prévue de mise bas. Or, les boiteries et les lésions des onglons sont plus fréquemment observées chez les femelles élevées en collectivité que chez celles qui évoluent en système individuel. Une étude belge² vise à déterminer la prévalence de ces troubles et à analyser les facteurs de risque de l’élevage des truies en groupe en utilisant 2 systèmes d’alimentation différents.

PROTOCOLE DE L’ÉTUDE

→ Un certain nombre de truies élevées en groupe, provenant de 8 élevages belges, sont suivies (^{voir tableau}). 4 d’entre eux disposent de distributeurs automatiques de concentré (DAC) et 4 comportent des stalles en libre accès pour l’alimentation.

→ L’observation des boiteries s’effectue en fin de gestation, et l’examen des onglons dans les 3 jours qui suivent la mise bas.

RÉSULTATS

Boiteries

→ 9,7 % des 421 truies de l’étude présentent des boiteries (le taux varie de 2,4 % à 23,1 % selon les élevages). Aucune différence significative n’est notée par rapport aux systèmes d’alimentation adoptés.

→ Toutefois, la fréquence des boiteries augmente avec le rang de portée.

Lésions des onglons

→ La fréquence des lésions des onglons (croissance exagérée ou altérations sur la paroi latérale) augmente aussi de manière significative avec le rang de portée.

→ Les lésions sont majoritairement localisées au niveau de la paroi et du talon.

→ En revanche, celles du talon sont plus sévères dans le système en salle.

Les boiteries et les lésions des onglons ne sont pas significativement associées à un type génétique.

Conclusion

La prévalence des boiteries et des lésions des onglons chez les truies élevées en groupe durant la gestation augmente avec l’âge des animaux. Ce phénomène souligne l’importance de répartir correctement les femelles selon leur rang de parité, pour des raisons de productivité, mais aussi de bien-être animal.

L’auteur de l’étude souligne que des recherches restent à mener afin de prévenir les lésions des onglons chez les truies élevées en groupe.

• 1 Directive 2008/120/CE.

• 2 Liesbet M. Pluym et coll., « Prevalence and risk factors of lameness and claw lesions in two types of group housing for pregnant sows », étude présentée au congrès de l’IPVS en juillet 2010.