Projet d’évolution de la prophylaxie chez les petits ruminants

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) s’est prononcée sur le projet de modification de la réglementation relative à la surveillance de la brucellose ovine et caprine.

Depuis 1998, date du dernier arrêté ministériel en la matière, la situation épidémiologique s’est grandement améliorée, et la réglementation européenne a évolué. Un coup de dépoussiérage se révèle donc nécessaire.

L’Anses est d’ailleurs, pour l’essentiel, en accord avec le projet qui lui a été présenté par la Direction générale de l’alimentation.

3 avortements pour la suspicion clinique

Un allégement de la prophylaxie est prévu, avec des modifications au niveau de la surveillance. La vaccination demeure interdite, sauf dérogation lors d’une situation particulière. En cas d’infection avérée, l’éradication du foyer sera pratiquée par abattage. Les suspicions cliniques seront déterminées par 3 avortements (au lieu d’un seul) dans une période donnée. Aux 3 jours proposés dans le projet, l’Anses préférerait un délai de 7 jours pour éviter de laisser passer des avortements plus espacés en début d’infection. Elle souligne l’intérêt de noter les avortements dans les registres d’élevages, ce qui devrait limiter les risques de passer à côté d’un foyer. Le délai de mortalité du nouveau-né, lors d’avortements infectieux soupçonnés d’être d’origine brucellique, est réduit de 48 heures à 12 heures, pour éviter de suspecter une brucellose quand l’avortement a une autre cause.