Mesure n° 29 du plan antibiorésistance
Actu
PHARMA
Auteur(s) : ÉRIC VANDAËLE
Selon les industriels, cette mesure « redonne confiance en l’indépendance des vétérinaires ».
L’arrêt des remises arrière et des contrats de coopération commerciale « est une mesure phare du plan antibiorésistance [que] nous approuvons », indique Jean-Louis Hunault, le président du Syndicat de l’industrie du médicament vétérinaire (SIMV), lors d’une interview diffusée sur YouTube. Il prend l’opinion publique à témoin : « Nous ne souhaitons exposer ni les laboratoires, ni les vétérinaires, ni même les éleveurs à des critiques sur ces mécanismes [commerciaux]. Il faut absolument qu’il n’y ait pas de perception d’une quelconque incitation à une surprescription. »
Par « bon sens » et par « cohérence », il soutient son application élargie à tous les médicaments, car « les antibiotiques ne représentent que 15 % du marché ». Une application restreinte « pourrait même conduire à répercuter les remises arrière [des antibiotiques] sur les autres médicaments (85 % du marché) ».
Pour le syndicat des vétérinaires libéraux (SNVEL), « les clauses qualitatives resteraient autorisées, même pour les antibiotiques ». Le président du SIMV semble balayer cette distinction. Car « toute contrepartie qualitative doit être, par définition, quantifiée pour pouvoir être rémunérée ». Le SNVEL avait aussi proposé la pharmacovigilance et la traçabilité comme deux contreparties pour sa centrale Isovet. Les laboratoires excluent cette voie. Car « il s’agit d’obligations du Code de la santé publique. Par nature, ces obligations ne peuvent pas faire l’objet d’une négociation commerciale et encore moins d’une rémunération » [de la part des laboratoires].
Pour les industriels, la mesure 29 représenterait « un progrès dans la mesure où elle redonne confiance en l’indépendance du vétérinaire ». Les 40 mesures sont « coûteuses » pour les industriels et les vétérinaires. Cela « est certainement le prix à payer pour la sécurisation de la filière ». Ainsi, ce plan « conforte le système actuel » de prescription-délivrance à la française, souligne Jean-Louis Hunault.
Quant aux vétérinaires ruraux qui se sentent menacés par l’arrêt des remises arrière, il tente de les rassurer : « Le niveau actuel des remises arrière n’est que la conséquence de la concurrence très élevée entre laboratoires. » Demain, « les mêmes causes produiront les mêmes effets. Les vétérinaires peuvent être rassurés. Quel que soit le système, ils bénéficieront des avantages de cette forte concurrence ».
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire