Sensibiliser au développement durable

Le 14 novembre 2011, l’ENV d’Alfort a organisé sa seconde Journée de sensibilisation au développement durable (JSDD). Une manifestation qui s’adresse aux premières années et s’inscrit dans le cadre d’une initiative lancée par le Réseau français des étudiants pour le développement durable (Refedd¹). Les écoles d’Alfort et de Toulouse ont initié sa mise en route dans les grandes écoles. Plus largement, elle s’intègre au grand mouvement d’action souhaité par la stratégie nationale en faveur du développement durable (SNDD) mise en place depuis 2003, qui obéit elle-même à la volonté de l’Union européenne et des Nations unies.

Une table ronde sur les antibiotiques

Un développement est jugé durable quand il répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité de satisfaire ceux de demain. Le champ d’implication couvre aussi bien le domaine économique qu’éco­logique ou social. C’est donc à la fois au citoyen, à l’étudiant et au futur vétérinaire que s’adressait la manifestation, qui a débuté par un “repas responsable” au restaurant universitaire, suivi par la projection de The story of stuff², un film qui pose frontalement la question de notre responsabilité de consommateur. Comme le révéla par la suite une évaluation individuelle (par power vote) et la présentation de quel­ques associations étudiantes, l’implication alforienne en faveur du développement durable garde une marge de progrès. L’excès de chauffage dans l’amphithéâtre d’honneur, où se déroulait cette journée, était une démonstration de la nécessité de faire bouger les choses au sein d’un campus dont l’ancienneté entrave l’ambition de devenir un modèle du genre. La profession vétérinaire en est-elle un meilleur ? La question reste ouverte et leurs confrères de demain ont pu participer à un débat³ illustrant notre responsabilité professionnelle vis-à-vis du développement durable, avec un sujet d’actualité brûlant : « vétérinaires et antibiotiques »³.

On peut regretter que la sensibilisation à ces sujets soit limitée à la promotion entrante, encore ignorante des réalités professionnelles, et ne s’intègre pas davantage à tout l’enseignement vétérinaire, comme le souhaite Anne Bellanger, directrice adjointe de l’ENVA et coordinatrice de cette journée.

• 1 www.refedd.org

• 2 Ce film est consultable sur Internet : http://www.storyofstuff.org

• 3 Participaient à cette table ronde : François Decazes (praticien canin et fondateur de Vétérinaires pour le développement durable), Brigitte Enriquez (ENVA), Yves Millemann (ENVA) et H.-Jean Boulouis (ENVA).