Mammites : « ne pas donner le lait traité aux veaux »

Le symposium Virbac présentait les conclusions de 5 experts (4 enseignants pour 1 praticienne) sur l’usage dit “responsable” des antibiotiques pour lutter contre les mammites.

Si les experts encouragent le diagnostic bactériologique, ils sont réservés sur l’interprétation des antibiogrammes. « Ils n’ont pas de valeur prédictive » sur l’échec ou la guérison d’un cas clinique, selon eux.

Intramammaires large spectre en 1^re intention

Les traitements locaux sont à préférer au traitement systémique, car ils ont moins d’impact sur la flore commensale digestive que les pommades intramammaires. En séance, la conclusion la plus discutée a été celle de ne pas donner au veau le lait contenant des résidus d’antibiotiques pendant le traitement et le délai d’attente. 3 raisons motivent cette recommandation : la présence de résidus d’antibiotiques en concentrations suffisamment actives pour sélectionner une flore commensale digestive résistante chez le veau, la présence de germes pathogènes éventuels… et l’image de la filière lait. En effet, le consommateur n’apprécierait pas d’apprendre que le lait impropre à la consommation, à la fois du fait de la présence d’antibiotiques et d’agents pathogènes, sert à nourrir des veaux.

En 1^re intention, et en l’absence de diagnostic bactériologique, les traitements intramammaires recommandés sont, sans surprise, ceux à large spectre. Mais le groupe recommande une approche individuelle des traitements et non une approche collective, où toutes les mammites sont traitées par la même spécialité, et où toutes les vaches sont taries avec le même intramammaire.