La faune francilienne sous surveillance

Créé en novembre 2009 pour l’Île-de-France, le Laboratoire régional de suivi de la faune sauvage (LRSFS)¹, qui a le statut d’association (loi 1901), est dans un équilibre de fonctionnement précaire. Il reste à la merci des risques de restrictions budgétaires annoncées par les collectivités territoriales qui en sont partenaires². Cette précarité est accentuée par le fait que le LRSFS, temporairement basé dans l’ancien laboratoire départemental vétérinaire de Seine-et-Marne ne dispose toujours pas de locaux définitifs.

L’échinococcose alvéolaire et la chytridiomycose en région parisienne

Lors de l’assemblée générale annuelle, le 22 novembre 2011, le bureau de l’association a rappelé aux collectivités franciliennes leurs responsabilités. Disposer d’un outil de suivi sanitaire de la faune sauvage, de plus en plus présente dans les agglomérations, reste crucial pour la surveillance des zoonoses.

L’apport du LRSFS était illustré à travers 2 présentations concernant l’échinococcose alvéolaire (zoonose dont le principal vecteur est le renard) et la chytridiomycose, maladie fongique qui affecte les amphibiens et dont le LRSFS a coordonné la 1^re étude sur la prévalence en région parisienne de cette épizootie d’échelle planétaire. Les résultats, encore partiels, ont révélé la présence de l’agent responsable à Paris.

Selon notre confrère Norin Chai, président du LRSFS, cette nouvelle fragilise les écosystèmes occupés par les batraciens en Île-de-France, certaines espèces résistantes à la maladie pouvant servir de réservoirs vis-à-vis d’autres espèces sensibles.

Benoît Combes, directeur de l’Entente rage et zoonoses (ERZ) et trésorier du LRSFS, a présenté les résultats régionaux³ de la présence de l’échinococcose alvéolaire du renard. Des positifs ont ainsi été découverts en Seine-Saint-Denis et dans l’Essonne. Dans ce département, la mise en place d’une épidémiosurveillance a confirmé l’installation locale de cette affection.

• 1 www.laboratoirefaunesauvage.com

• 2 En Île-de-France, pour l’instant, seuls la mairie de Paris, les conseils généraux de la Seine-Saint-Denis, de la Seine-et-Marne et de l’Essonne cotisent pour le LRSFS.

• 3 À l’exception des départements des Yvelines, des Hauts-de-Seine, de Paris et du Val-de-Marne.