Éditorial
Auteur(s) : STÉPHANIE PADIOLLEAU
Fonctions : rédactrice animaux de rente
Il est 23 h. Les urgences s’activent. À l’accueil, attendent pêle-mêle bipèdes et animaux en cage. Les quadrupèdes, herbivores ou carnivores, et les chaises roulantes entrent par l’arrière : le sol est spécialement conçu pour résister aux griffes et aux sabots. Scène de la vie quotidienne dans un Centre de médecine et d’urgences de campagne (Cmuc). C’est ainsi qu’on appelle ces structures depuis qu’une élue bourguignonne1 a eu l’idée de faire soigner les hommes par les vétérinaires. Cette initiative avait fait couler beaucoup d’encre à l’époque. Quelques réformes législatives et changements de cursus plus tard, les déserts médicaux, humain ou vétérinaire, tant craints au début du XXIe siècle, sont éradiqués. Les docteurs reçoivent une formation en 2 temps. D’abord 4 ans de médecine générale toutes espèces, à l’issue desquels ils obtiennent le titre de médecin généraliste et peuvent s’occuper d’un peu tout, de la vache qui boite au papy qui tousse. Quelques années supplémentaires offrent une spécialisation par espèce ou par domaine médical : un dermatologue peut être compétent toutes espèces, et 2 ans de formation plus tard, n’intervenir que sur le chien. Une révolution, et tout bénéfice pour la société !
À l’accueil du Cmuc, le patient (homme ou animal) est dirigé soit vers les urgentistes de garde (tous généralistes), soit vers un service spécialisé. Un centre d’imagerie high tech sert à toutes les espèces, de même que la pharmacie (modèle suédois) et le standard téléphonique (toujours délocalisé, mutualisé par région). C’est plus rentable, surtout depuis que la Sécurité sociale a rendu l’âme. Seuls les grands quadrupèdes, dont la continence est difficile à gérer, bénéficient de zones réservées pour des raisons strictement hygiéniques. Il est également question de prévoir des ascenseurs spéciaux pour les porteurs de parasites et de maladies infectieuses, histoire de réduire le recours aux nanoantibiotiques, encore trop chers.
Plus sérieusement : bonnes fêtes de fin d’année !
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