Imagerie des nœuds lymphatiques périphériques

L’échographie des nœuds lymphatiques périphériques est récente en médecine vétérinaire. Facile à réaliser pour les nœuds superficiels et volumineux comme les nœuds lymphatiques mandibulaire et poplité, elle devient plus technique pour les nœuds axillaire, inguinal et préscapulaire. Les indications sont nombreuses, puisque ces nœuds augmentent en taille et changent de consistance avec n’importe quel stimulus. Mais l’indication principale est la caractérisation bénigne/maligne de la tumeur. Le 1^er critère de malignité en échographie est la modification du ratio épaisseur/longueur. Un ratio E/L supérieur à 0,7 plaide en faveur d’une infiltration maligne du nœud examiné, alors qu’un ratio inférieur à 0,7 accroît les chances de bénignité de la lésion (^{voir tableau}). L’effacement du hile et une baisse d’échogénicité sont également des signes suspects d’infiltration néoplasique (^{voir clichés 1}). Dans l’espèce canine, l’hétérogénéité d’un nœud lymphatique est fortement suspecte de malignité, alors qu’elle n’est pas significative dans l’espèce féline.

L’étude Doppler couleur de ces nœuds est une étape cruciale de la différenciation entre tumeur bénigne et maligne. En temps normal, la distribution du flux sanguin au sein du ganglion est hilaire. Une distribution périphérique et/ou mixte du flux sanguin est plus souvent observée dans les cas de nœud lymphatique malin (^{voir clichés 2}).

D’autre part, l’injection intraveineuse d’un agent de contraste (microbulles de gaz) permet d’améliorer la visualisation du flux sanguin et de détecter des vaisseaux de taille et de débit inférieurs.

En outre, il est possible de calculer des index de résistivité et de pulsatilité grâce au Doppler, qui apparaissent augmentés lors de nœuds malins.

Enfin, si l’examen échographique ne permet pas de trancher sur le critère malin/bénin, il est encore possible de recourir à d’autres techniques d’imagerie (scanner ou IRM) qui, bien que plus onéreuses et à réaliser sous anesthésie générale, offrent une bonne compréhension anatomique, grâce à une désuperposition des structures voisines et un bon contraste des tissus mous (^{voir clichés 3}).