La vision des femmes vétérinaires sur la maternité

Sur les 93 commentaires laissés par les femmes dans l’enquête de la CARPV-Valovet, 24 abordent la question de la maternité.

→ Une femme du type B, dans la tranche de 30 à 39 ans, mariée, qui exerce en canine, libérale : « J’ai accouché en 2008 et j’estime qu’il y a une injustice par rapport à la prise en charge chez les salariées. En tant que libérale, j’ai été obligée de travailler jusqu’à 1 mois avant l’accouchement ! C’est inadmissible, alors qu’une vétérinaire salariée a droit à 2 mois et demi d’arrêt. Pourquoi les vétérinaires femmes libérales devraient-elles travailler jusqu’au terme ? »

→ Une femme du type B, dans la tranche de 30 à 39 ans, seule, qui exerce en canine, collaboratrice libérale : « En tant que libérale, je pense que l’insuffisance de couverture de la maternité se trouve beaucoup plus dans la durée de l’arrêt (1 à 3 mois seulement) que dans le montant de l’indemnité versée. Pour avoir vécu 2 maternités, s’arrêter de travailler seulement 1 mois est impensable et 3 mois encore insuffisant. »

À ce sujet, la durée moyenne du congé maternité pour les femmes libérales de cette enquête est de 64 jours, versus 121 jours pour les femmes salariées. 50,3 % des femmes considèrent les allocations maternité comme insuffisantes.

→ Une femme du type C, de 30 à 39 ans, mariée, qui exerce en canine, libérale : « Le gros chantier pour notre profession consiste à aider les femmes libérales à prendre des congés de maternité dignes de ce nom. »

Les propositions de la CARPV pour améliorer les conditions des congés de maternité des femmes libérales sont une « prise en charge des cotisations au régime invalidité décès et de tout ou partie des points de retraite complémentaire l’année de l’accouchement, et une augmentation de la cotisation de l’ordre de 50 € en classe minimum du régime pour l’ensemble des cotisants ». 62,2 % des femmes (55,2 % des hommes) sont prêts à se montrer solidaires (et davantage encore chez les moins de 40 ans).

Toutefois, tous les confrères ne s’accordent pas sur cette meilleure prise en charge de la maternité.

→ Une femme de type F, tranche de 50 à 59 ans, seule, qui exerce en canine, libérale : « À mon époque,rien n’était prévu pour la maternité. Je ne suis pas d’accord pour cotiser plus pour financer celle des jeunes. »

→ Un homme de type E, tranche de 60 ans et plus, marié, qui exerce en mixte à dominante rurale, libéral : « Il me semble que la maternité n’est pas subie, mais plutôt prévisible aussi bien matériellement que dans l’organisation du temps de travail. Pourquoi vouloir absolument faire supporter ce coût, au nom de la solidarité, par les autres cotisants ? Je me place d’un point de vue libéral, car dans ce raisonnement, pourquoi ne pas accorder aussi une allocation pour le temps passé à l’éducation des enfants, qui est à mon sens plus important ? Choisir une activité libérale et demander des allocations… »