L’Anses présente son programme pour 2012

À la croisée du végétal, de l’humain et de l’animal, l’Agence nationale de sécurité sanitaire affiche sa spécificité et ses compétences en matière de santé publique en présentant ses axes prioritaires pour l’année 2012. Son rôle de conseiller auprès de ses ministères de tutelle se traduit, chaque année, par environ 300 avis ou rapports établis après saisine. Marc Mortureux, directeur général de l’agence, a beaucoup insisté sur la prévention des conflits d’intérêts, pour assurer « la confiance et la crédibilité du travail de l’Anses ». Il a expliqué que « les travaux [étaient] effectués avec rigueur, ouverture et indépendance ». C’est bien cette dernière que Marc Mortureux met en avant, afin d’éviter que l’ombre des scandales observés en santé humaine ne vienne entacher l’Anses. Les déclarations d’intérêts sont publiques et disponibles sur le site de l’agence, pour les experts et les salariés. Cela relève de processus internes complexes, car un expert « n’est jamais seul à porter la responsabilité d’identifier un conflit d’intérêts possible ». Depuis 2011, un comité de déontologie et de prévention des conflits d’intérêts veille. Dirigé par Pierre Le Coz (philosophe), il se compose de 6 membres, qui n’interviennent pas dans d’autres instances ou activités de l’agence. Sa mise en place a permis à l’Anses d’anticiper une exigence de la loi de réforme du médicament.

3 thèmes pour 2012

3 axes de travail sont retenus : les risques microbiologiques dans l’alimentation (avec pour exemple la crise sanitaire E. coli à l’été 2010, le scandale des melons à Listeria aux États-Unis ou l’épidémie en Angleterre), la santé des abeilles et les risques liés aux nanomatériaux manufacturés. Un groupe de travail pérenne devrait être mis en place, sur le modèle de ce que l’Anses a créé pour les radio-fréquences en 2011.

En ce qui concerne la santé des abeilles, l’agence continuera à participer, via le laboratoire de référence de l’Union européenne (site de Sophia Antipolis), à la mise en place d’un réseau de laboratoires agréés.

Dans le même temps, certains sujets mis en chantier en 2011 se poursuivent, comme la lutte contre l’antibiorésistance pour laquelle un groupe de travail dédié devrait rendre ses conclusions d’ici à la fin de l’année.