Le but des écoles est aussi d’apprendre à apprendre

Sorti de la promotion du campus de Marcy-l’Étoile (ENVL) en 1978 et après avoir exercé notre art (il ne faut pas avoir peur des mots !) pendant 10 ans en clientèle dans les Vosges, puis en qualité de salarié de 2 laboratoires pharmaceutiques, j’ai rejoint le corps de vétérinaires inspecteurs (en 1996), devenus inspecteurs de la santé publique vétérinaire (ISPV) en 2002. J’ai développé une maladie orpheline qui m’a exclu du système de santé général, mais, grâce aux dispositions légales du décret de 1995, je suis le premier à avoir intégré le corps des ISPV par la voie contractuelle et à être admis dans le contrat de santé et de prévoyance groupe de la SMAR¹, car je n’avais pas encore 40 ans, donc pas de questionnaire médical à remplir. La couverture sociale est fondamentale, et la plupart des jeunes n’y pensent pas avant de commencer à travailler et d’avoir des responsabilités familiales !

Je comprends la réaction de nos jeunes confrères qui reconnaissent des lacunes dans leur formation. Mais le but des écoles n’est-il d’apprendre à apprendre et de maintenir à jour ses compétences ? En revanche, je pense que les formalités administratives et comptables relèvent de l’enseignement général et pourraient être inscrites au programme des classes de terminale. Peu de jeunes débutant dans la vie active savent comment fonctionne l’Urssaf, comment être affilié à la Sécurité sociale et à quelle caisse nous sommes rattachés, sans oublier les régimes de retraite.

Mais qu’ils se rassurent, nous sommes tous passés par cette case. L’expérience s’acquiert sur le terrain, quel que soit le domaine de compétence. L’essentiel est de savoir tisser un réseau en faisant abstraction de tout critère, car nous avons tous des expériences très différentes à faire partager.

• 1 Mutuelle qui s’adresse aux agents du ministère de l’Agriculture et de la forêt et des organismes rattachés.