Traque aux cyberpharmacies illégales

Dans son rapport annuel 2011, le président de l’Organe international de contrôle des stupéfiants (OICS) note que « les cyberpharmacies illégales ont commencé à utiliser les réseaux sociaux pour héberger et faire connaître leur site Web. [Cela] peut exposer un vaste public(notamment les jeunes) à des produits dangereux (des drogues illicites tout comme des médicaments soumis à prescription). D’autant plus que, selon l’OMS¹, plus de la moitié des médicaments provenant de cyberpharmacies illégales sont des contrefaçons ».

L’OICS invite les gouvernements à fermer les cyberpharmacies illégales, et à saisir les substances commandées sur Internet et acheminées en contrebande par voie postale.

L’OICS a déjà récolté des données relatives à plus de 12 000 saisies de substances placées sous contrôle international envoyées par courrier en 2010, et à plus de 5 500 saisies de drogues d’origine illicite. L’Inde est identifiée comme le premier pays d’origine (plus de 58 % des substances saisies). Les États-Unis, la Chine et la Pologne figurent parmi les plus importants fournisseurs.

« Une coopération internationale (…) est essentielle, avertit l’OICS. Les gouvernements qui repèrent des cyberpharmacies illégales opérant sur d’autres territoires se doivent d’informer le gouvernement concerné. La coopération en matière d’assistance technique doit également être renforcée. » L’OICS reconnaît que certains obstacles sont encore à éliminer (cadres législatifs ou réglementaires inadaptés, insuffisance de moyens techniques et manque de personnel) pour lutter contre ce fléau.

• 1 Organisation mondiale de la santé. Source : Organe international de contrôle des stupéfiants.