Formation
PRODUCTIONS ANIMALES/OVINS
Auteur(s) : PHILIPPE JACQUIET*, LORENZA RICHARD**
Fonctions :
*UMT maîtrise de la santé des troupeaux de petits ruminants, école de Toulouse. Article tiré de la conférence présentée aux journées 3R à Paris les 7 et 8 décembre 2011.
Une étude menée au centre ovin d’Ordiarp (Pyrénées-Atlantiques) montre qu’une sélection de béliers résistants aux strongles gastro-intestinaux est possible sur phénotype.
« L’utilisation exclusive de benzimidazoles, les seuls anthelminthiques autorisés pour les brebis en lactation, a conduit à l’apparition de strongles résistants et à la nécessité de proposer des méthodes alternatives aux traitements chimiques, notamment par l’identification et la sélection d’individus génétiquement résistants à partir d’un phénotype », explique Philippe Jacquiet, de l’école vétérinaire de Toulouse. Dans ce but, des béliers de races manech à tête rousse, manech à tête noire et basco-béarnaise ont été infestés expérimentalement avec le nématode Haemonchus contortus, une espèce qui induit rapidement des réponses immunitaires permettant de distinguer d’un côté les individus résistants et de l’autre les sensibles.
L’intensité d’excrétion d’œufs dans les matières fécales, le phénotype le plus couramment utilisé pour évaluer la résistance d’un individu, a été mesurée. « La méthode du comptage d’œufs est longue, mais dans l’espèce H. contortus, elle reflète bien le nombre de parasites adultes présents et la fécondité des vers femelles au moment de la mesure », précise notre confrère.
Lors des 2 infestations, une variabilité individuelle importante est mise en évidence dans les excrétions d’œufs. Une baisse limitée de l’hématocrite (due au parasite hématophage) est constatée lors de la première infestation, mais n’est plus observée lors de la seconde. Le caractère “intensité d’excrétion d’œufs”, mesuré lors de la seconde infestation, affiche une héritabilité élevée (0,53), donc un déterminisme génétique fort.
Les corrélations entre la résistance au parasitisme et les index de production laitière des animaux sont faibles (0 pour les manech à tête rousse à 0,25 pour les basco-béarnais). De plus, la production de semence des béliers infestés (6 mois après l’infestation) est comparable en quantité et en qualité à celle de témoins non infestés.
Selon notre confrère, ces résultats laissent supposer que « la sélection sur phénotypes de béliers résistants aux strongles gastro-intestinaux est réalisable en centre d’élevage à l’aide d’infestations expérimentales contrôlées, de façon concomitante avec celle du caractère de production de lait, et sans effet sur la carrière des béliers ». Toutefois, l’impact de cette sélection sur les mâles reste à évaluer sur leurs filles en élevages, c’est-à-dire en conditions d’infestation naturelle.
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