Vigilance sur les méthodes douloureuses

L’Avma tire la sonnette d’alarme sur son site Internet à propos de certaines pratiques douloureuses pour les chevaux. Celles-ci consistent à “barrer” l’animal en vue d’améliorer ses résultats sportifs. Les soring practices comprennent, par exemple, l’insertion de nombreux rivets entre le sabot et le fer, provoquant ainsi une pression douloureuse sur la sole, afin de relever la démarche du cheval. D’autres procédés consistent à injecter des substances chimiques irritantes au niveau des zones sensibles du pied afin d’exagérer son relevé dans les allures lors des spectacles de chevaux ambleurs.

De sévères punitions prononcées aux États-Unis

De telles méthodes sont également prohibées en compétition sur notre territoire : les guêtres et les bandages sont, par exemple, contrôlés lors des épreuves FEI¹, pour détecter d’éventuelles matières abrasives (pics, etc.) placées sous les guêtres afin d’inciter le cheval à ne pas toucher les barres en saut d’obstacles, notamment. Aux États-Unis, des sanctions sont appliquées lors de transgression au Horse Protection Act. En 2011, les inspecteurs de l’USDA (département de l’Agriculture des États-Unis) et des personnes qualifiées désignées ont identifié plus de 1 100 violations du Horse Protection Act. Certains protagonistes viennent d’être sévèrement punis pour ces agissements. Un cas souligné par l’USDA car de telles techniques procurent des avantages illégaux aux compétiteurs et constituent des actes de cruauté. L’Avma déplore que les états du sud des États-Unis ne respectent pas la loi. Un vétérinaire explique que le tiers des dossiers concernent les chevaux ambleurs et que ces procédés prennent de l’ampleur. Le soring est utilisé par les entraîneurs, les propriétaires et les maréchaux-ferrants. Les matières irritantes appliquées sur le pied des chevaux sont variées : kérosène, huile de moutarde, etc. D’autres moyens, tels que l’application de pads convexes qui infligent une douleur via une pression sur la sole, sont mis en œuvre. Les méthodes sont de plus en plus innovantes et subtiles, déplore ce vétérinaire. Ces pratiques soulèvent un problème pour nos confrères : doivent-ils traiter les chevaux ainsi lésés ?

• 1 Fédération équestre internationale.