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LU POUR VOUS
Auteur(s) : MARINE NEVEUX
L’abiotrophie cérébelleuse est une maladie neurologique qui affecte le plus souvent les chevaux arabes. Les sujets atteints sont typiquement identifiés durant les 6 premiers mois de leur vie (entre 2 et 6 mois d’âge). Des tremblements, une augmentation du polygone de sustentation et une ataxie sont des signes cliniques communs chez ces chevaux.
Cette maladie a un mode de transmission autosomique récessif. Les individus affectés souffrent d’un défaut métabolique qui aboutit à une apoptose des cellules de Purkinje. Seul l’examen histopathologique du tissu cérébelleux permet d’établir un diagnostic de certitude. Aucun changement morphologique macroscopique ne caractérise cette maladie, et l’imagerie par résonance magnétique (IRM), par exemple, ne permet pas de la mettre en évidence avec certitude.
Bien que certains chevaux atteints puissent présenter une amélioration, leur état n’est pas traitable et il s’ensuit une évolution chronique progressive consécutive à l’apparition des signes cliniques.
Les auteurs1 décrivent un cas chez un cheval arabe de 6 ans. La jument présentait des troubles nerveux depuis 9 mois. Les signes majeurs étaient des tremblements, de l’ataxie, des problèmes de préhension de l’alimentation, des difficultés à se tourner vers la droite à la fois en main et montée.
Le diagnostic différentiel inclut l’abiotrophie cérébelleuse et la myéloencephalite à protozoaires équine (EPM). Une origine traumatique n’a pas été retenue en raison de la nature chronique et progressive de la maladie. L’examen initial a comporté un bilan hématologique et un examen radiographique cervical complet. Un prélèvement de liquide cérébrospinal a été réalisé et analysé en cytologie et par western blot (pour l’EPM).
Les auteurs ont abouti à la présomption d’une abiotrophie cérébelleuse. En raison du caractère transmissible de la maladie, la jument a été écartée de la reproduction. Elle a été euthanasiée face à l’évolution des symptômes et au risque pour elle-même et son entourage lié aux troubles nerveux.
L’examen histopathologique post-mortem a révélé des lésions au niveau cérébelleux. Les cellules de Purkinje montraient des signes de dégénérescence. Des agrégats de cellules gliales ont été identifiés et ils remplaçaient les cellules de Purkinje normales.
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