L’Anses opposée aux aliments diététiques de vitamine E et sélénium

La Commission nationale du médicament vétérinaire (CNMV) n’accepte pas que les aliments ou les suppléments nutritionnels à base de vitamine E et de sélénium puissent revendiquer une allégation de « prévention des symptômes connus de déficiences en vitamine E et/ou en sélénium chez les chevaux, les bovins, les porcs, les ovins, les caprins et la volaille » ou encore de « régulation du métabolisme de l’hormone thyroïdienne en cas d’hyperthyroïdie ». Pour la CNMV, « ces allégations ainsi formulées relèvent de la définition du médicament vétérinaire ». La commission y est donc opposée pour les aliments dits diététiques.

L’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) a suivi l’avis de la CNMV en publiant un avis défavorable à l’inscription de ces produits. Cet avis ajoute que « l’apport quotidien d’un aliment composé, équilibré et adapté à chaque production animale » suffit pour éviter le risque de carence. « Seules certaines situations particulières, différentes d’une espèce ou d’une production à l’autre, pourraient entraîner un risque de carence. De telles situations pourraient conduire éventuellement à la définition de nouveaux objectifs nutritionnels particuliers, espèce par espèce. Le libellé proposé apparaît donc trop imprécis. »

L’Anses souligne aussi à la fois « le manque d’études pour certaines espèces revendiquées, notamment les chevaux, les volailles et les caprins », et le fait que « la majorité des études portent sur une administration par voie injectable de vitamine E et/ou de sélénium. Très peu d’études par voie orale sont présentées ».