Quoi de neuf sur le harper australien ?

Le harper dit australien est une maladie nerveuse qui se caractérise par une flexion soudaine et exagérée des membres postérieurs. Elle est due à une axonopathie distale ascendante des nerfs moteurs et de certains nerfs laryngés, associée à une atrophie musculaire d’origine neurogénique.

Cette maladie sévit de façon enzootique chez les chevaux au pré, surtout en fin d’été, notamment en cas de sécheresse. Les premiers auteurs à décrire ce phénomène en Australie et aux États-Unis ont supposé que la cause était l’ingestion d’une plante (Hypochoeris radicata). Les travaux menés à l’ENV de Toulouse et à l’Institut national de la recherche agronomique (Inra) ont permis de relier tous les cas de harper australien observés en France, chez environ 70 chevaux, à la présence de cette plante dans les pâtures ou le foin. Ils ont mis en évidence un lien causal entre l’ingestion de la plante et l’apparition d’un profil métabolique particulier chez la souris de laboratoire : il a été observé une augmentation relative d’un marqueur de souffrance cérébrale, le scyllo-inositol, incriminé chez l’homme lors de maladie d’Alzheimer ou d’alcoolisme chronique. L’identification via l’imagerie par résonance magnétique (IRM) de marqueurs cérébraux de souffrance nerveuse chez la souris a également été reliée à l’observation de modifications comportementales dans cette espèce.

• Source : conférence de A. Leblond et coll. lors des journées annuelles de l’Avef à Lyon, en décembre 2011.