Prévalence chez l’homme
Actu
MONDE
Auteur(s) : MAËLLE GOUIX
Chaque année, 2 millions de nouveaux cas de leishmaniose affectent les habitants des régions les plus pauvres.
Les leishmanioses humaines, à l’origine d’environ 59 000 décès annuels, sont un problème de santé publique majeur dans les pays d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine, dont elles freinent le développement. Elles sont endémiques dans 88 pays à travers le monde, pour une prévalence planétaire de 12 à 15 millions de personnes, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dont 500 000 nouveaux cas annuels de leishmaniose viscérale.
La leishmaniose viscérale à L. donovani, dont l’homme est le réservoir, affecte le foyer historique de la maladie (nord de l’Inde, Népal et Bengladesh) et l’Afrique de l’Est. Ces régions concentrent 90 % des nouveaux cas humains mondiaux. La forme zoonotique, à L. infantum, plus rare, est localisée autour du bassin méditerranéen, et en Amérique latine (au Brésil surtout) où les enfants malnutris en sont les principales victimes.
Les leishmanioses cutanées sont les plus fréquentes des formes tégumentaires. Elles touchent l’Europe, l’Asie, l’Afrique et l’Amérique, le Proche et le Moyen-Orient. Les agents sont nombreux, et leurs réservoirs sont des animaux sauvages ou l’homme. Les malades peuvent être défigurés ou mutilés à vie.
Dans les régions fortement infectées comme le nord de l’Inde, une technique récente de diagnostic sérologique par immunochromatographie sur bandelette (dipstick) se révèle performante (selon l’OMS, sa sensibilité serait toutefois variable selon le fabricant). Le test d’agglutination directe, qui sert de référence, est aussi largement utilisé. Un diagnostic parasitologique est possible, via la détection d’antigènes leishmaniens dans les urines. Le diagnostic moléculaire quantitatif, coûteux, est surtout réservé aux pays riches.
Face au développement de résistances aux dérivés antimoniés pentavalents en Inde, de nouvelles molécules, comme l’amphotéricine B liposomale, sont utilisées contre la leishmaniose viscérale. Cependant, l’enjeu majeur est d’aboutir à des traitements raisonnables en termes de coût, d’acheminement, de conservation et d’administration.
Le seul vaccin en phase de développement clinique n’est pas encore performant (Leish-F1®, financé par la Fondation Bill et Melinda Gates). 3 autres sont en phase de développement préclinique. Le coût est un facteur limitant pour la recherche sur ces vaccins, qui sont principalement destinés aux régions défavorisées.
Voir aussi en page 20 ce numéro et les références sur le site WK-Vet.fr à l’adresse http://www.wk-vet.fr/mybdd/?visu=164&article=164_3922
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire