La maladie de Parkinson, une maladie professionnelle

Véritable enjeu de santé publique, la maladie de Parkinson est traitée comme une priorité nationale par les pouvoirs publics. À la suite des différentes plaintes déposées par des agriculteurs et un certain nombre de manifestations, le tableau des maladies professionnelles en agriculture a été révisé. Elle est désormais reconnue¹ en tant que maladie professionnelle des agriculteurs, en raison d’un lien explicite entre l’usage de pesticides et le risque de développer cette affection. Auparavant, une mauvaise manipulation des produits était incriminée.

Pour que la maladie de Parkinson soit prise en charge comme maladie professionnelle, il faut impérativement que le diagnostic soit consécutif à « un examen mené par un médecin spécialiste qualifié en neurologie », que le demandeur ait été exposé aux pesticides au moins pendant 10 ans et qu’il souffre d’au moins 25 % d’incapacité. Les frais liés à cette affection seront alors pris en charge à 100 % par la Mutualité sociale agricole (MSA).

Cette maladie neurodégénérative parmi les plus répandues se déclare entre 45 et 70 ans. Elle se traduit par une destruction lente et progressive des neurones de la substance noire du cerveau. Il en résulte des symptômes moteurs (trem­blements, rigidité musculaire, impossibilité ou ralentissement des mouvements), voire des atteintes intellectuelles (détérioration de la mémoire et difficulté à adapter son com­portement au changement de situation). En France, la maladie de Parkinson toucherait un peu plus de 150 000 personnes.

• 1 Décret du 4/5/2012 paru au Journal officiel du 6/5/2012.