PHARMACIE : LES GRANDS COMBATS
Spécial 1500
Auteur(s) : ÉRIC VANDAËLE
De 1975 à 2012, s’il y a bien quelque chose qui ne change pas depuis la naissance du Point et de La Semaine, c’est bien l’éternelle bataille que se livrent les pharmaciens, les vétérinaires libéraux et les groupements pour la vente au détail des médicaments vétérinaires.
La première loi de 1975 sur la pharmacie vétérinaire prévoit déjà 3 ayants droit : le pharmacien (le seul à pouvoir tenir « officine ouverte »), le vétérinaire pour les (seuls) animaux qu’il soigne ou surveille, et le groupement agréé pour ses (seuls) adhérents et pour les médicaments de la liste positive nécessaires à l’application des plans sanitaires d’élevage (PSE).
Dans cette guerre de tranchées, l’année 2007 a fait bouger les lignes sur 2 points importants et plutôt à l’avantage des confrères ruraux.
Le 24 janvier 2007, l’arrêt Riaucourt du Conseil d’État fait jurisprudence. Les praticiens salariés ne peuvent pas faire profiter leurs employeurs de leur diplôme pour le plein exercice de la pharmacie vétérinaire. Les groupements ne peuvent donc plus acheter ni revendre les médicaments sur prescription autres que ceux de la liste positive, même s’ils sont prescrits et délivrés par l’un de leurs vétérinaires salariés. Ces derniers s’y adaptent en créant des structures libérales à proximité des groupements.
Le 24 avril 2007, 3 mois plus tard, le décret prescription-délivrance et ses arrêtés sont publiés au Journal officiel en application d’une modification législative introduite en 1992. Ils encadrent ainsi la prescription-délivrance « hors examen clinique » dans les élevages où les vétérinaires ruraux réalisent une surveillance sanitaire. Les notions de bilan sanitaire d’élevage (BSE) et de protocole de soins sont nées.
En revanche, rien n’est prévu pour les confrères canins qui ne peuvent ni prescrire ni délivrer les médicaments « hors examen clinique ». Même pour les vermifuges, dont la vente est désormais possible sans ordonnance en officine depuis le 11 mai 2012.
L’antibiorésistance et les remises arrière,? mises en exergue avec Isovet simultanément à cet enjeu de santé publique, s’invitent aujourd’hui dans cette bataille. Le fait de souligner que le couplage de la prescription-délivrance est vital pour les vétérinaires inquiète plutôt qu’il convainc les médecins et les experts de le leur laisser.
Les vétérinaires ont toutefois 2 alliés de poids. D’abord leurs clients, qui se satisfont parfaitement du guichet unique et ne souhaitent pas en changer. Mais aussi,? plus inattendu et bien malgré eux, les pharmaciens. Car, jusqu’à présent, ils ont fait preuve de leur incompétence notoire en santé animale. Nul doute que le praticien délivre mieux le médicament vétérinaire que son concurrent.
Nouveau : Découvrez le premier module
e-Learning du PointVétérinaire.fr sur le thème « L’Épanchement thoracique dans tous ses états »
L’ouvrage ECG du chien et du chat - Diagnostic des arythmies s’engage à fournir à l’étudiant débutant ou au spécialiste en cardiologie une approche pratique du diagnostic électrocardiographique, ainsi que des connaissances approfondies, afin de leur permettre un réel apprentissage dans ce domaine qui a intrigué les praticiens pendant plus d’un siècle. L’association des différentes expériences des auteurs donne de la consistance à l’abord de l’interprétation des tracés ECG effectués chez le chien et le chat.
En savoir plus sur cette nouveauté
Découvrir la boutique du Point Vétérinaire
Retrouvez les différentes formations, évènements, congrès qui seront organisés dans les mois à venir. Vous pouvez cibler votre recherche par date, domaine d'activité, ou situation géographique.
Recevez tous les jours nos actualités, comme plus de 170 000 acteurs du monde vétérinaire.
Vidéo : Comment s'inscrire aux lettres d'informations du Point Vétérinaire