Fonctionnaires : le 1 sur 2 au 2 sur 3 fait polémique

C’était l’une des promesses de François Hollande lors de sa campagne présidentielle : mettre fin à la révision générale des politiques publiques, notamment au non-remplacement de 1 fonctionnaire sur 2 partant à la retraite. Or des articles parus dans Le Figaro, le 20 et 21 juin dernier, ont semé la polémique. Le quotidien indique que les ministères, à l’exception de ceux « prioritaires » (Éducation, Justice et Intérieur), verront leurs effectifs diminuer en moyenne de 2,5 % par an de 2013 à 2015 inclus. Cela équivaut au non-remplacement de 2 fonctionnaires sur 3 partant à la retraite. Le gouvernement Ayrault entend en effet concilier 2 objectifs : stabiliser les effectifs globaux de l’État, tout en créant 65 000 postes dans l’éducation, la justice, la police et la gendarmerie durant le quinquennat. Revenant sur les affirmations du Figaro dans un entretien à Europe 1, le 21 juin dernier, Michel Sapin, ministre de l’Emploi, n’a pas confirmé « point par point ces chiffres. C’est au gouvernement et aux ministres concernés de le dire dans les jours et les semaines qui viennent ». En revanche, il a assuré que l’éducation et la sécurité seront bel et bien les « priorités » du gouvernement, tout en rappelant « qu’il n’y aura aucune hausse globale du nombre de fonctionnaires ». Le calcul est donc rapide ! Quant à François Hollande, en déplacement au Brésil, il a démenti, face à une envoyée spéciale du Monde, en marge de la conférence des Nations unies sur le développement durable, le non-remplacement de 2 fonctionnaires sur 3 partant à la retraite dans les ministères non prioritaires, ajoutant : « Si cela était le cas, j’en aurais été informé, tout de même… »