L’Efsa dresse un inventaire des connaissances

Le rapport compile l’ensemble des données disponibles. Les interrogations restent nombreuses concernant l’impact à moyen et long termes, notamment sur les futures gestations des femelles atteintes, la durée de protection des anticorps, les risques liés aux produits infectés in utero, etc.

La classification du virus se poursuit. Il serait plus proche du virus Sathuperi que du virus Shamonda, mais le manque de données sur l’ensemble des segments ARN des ortho­bunyavirus du groupe Simbu complique la tâche des virologistes.

Avec plus de 4 600 foyers recensés en juin 2012, le virus Schmallenberg conserve un impact global faible sur le cheptel européen. Le taux maximal de foyers confirmés est de 4 % par pays pour les moutons, et jusqu’à 7,6 % au niveau régional (régions déterminées par le système Nuts à l’échelon européen). Il est pour le moment inférieur à 1,3 % pour les élevages bovins (^{voir tableau}).

L’Efsa souligne que, comme la maladie n’est pas à déclara­tion obligatoire, le nombre de foyers est probablement sous-évalué. Des anticorps ont été mis en évidence au sein de populations de cerfs, en plus des ruminants domestiques.

Les premiers résultats des enquêtes sérologiques indiquent une prévalence élevée : 70 % aux Pays-Bas, environ 60 % en Allemagne, et plus de 70 % dans le nord et l’est de la France. Aucune autre voie de transmission que les voies transplacentaire et vectorielle n’est mise en évidence. Les schémas de diffusion sont fondés sur les connaissances engrangées sur le vecteur et les foyers connus, et selon l’évolution climatique (cartes). Avec un optimum de température de diffusion à environ 18 °C, de nombreux pays européens sont susceptibles de voir le virus se répandre.

• 1 Efsa Journal, 2012;10(6):2768.