Dossier
Auteur(s) : FRÉDÉRIC THUAL
Fondée dans les années 80 à la demande de la ville de Nantes, désireuse de mettre en place un système de garde, l’association Véto 44 a été mise en sommeil en 2009. « Faute de combattants… », avoue Philippe Brunelat, vétérinaire à Rezé (Loire-Atlantique) et président de l’association qui rassemblait une quinzaine de structures. « Nous n’assurions ni l’accueil 24 heures sur 24 ni les urgences. Nous organisions simplement la rotation des gardes, qui a très bien fonctionné. » Jusqu’à la création du centre hospitalier vétérinaire Atlantia à Nantes, une unité de 1 500 m2 ouverte 24 heures sur 24, dotée d’un vaste plateau technique, d’un service d’urgences et de nombreux spécialistes pour répondre à la continuité et à la permanence des soins. D’autres, comme la clinique Vétocéane à Vertou (Loire-Atlantique), propose ce type de services. Enfin, Nantes bénéficie de la présence du Chuv mis en œuvre par Oniris. Celui-ci assure la continuité et la permanence des soins 11 mois sur 12. « Dès lors, seuls 2 ou 3 cabinets sont restés dans la structure Véto 44 et les gardes revenaient trop souvent. Alors aujourd’hui, je donne mon téléphone personnel ou je réfère aux structures Atlantia et Vétocéane, pour simplifier le travail », reconnaît Philippe Brunelat.
Si en zone urbaine la continuité et la permanence des soins sont assurées, la question se révèle plus délicate en zone rurale, confrontée à la désertification et où il est impossible de déplacer les animaux. À l’image de la Sarthe, de la Vendée et la Mayenne où rien n’existe, si ce n’est, comme dans la plupart des régions, la bonne volonté, la revendication du respect du Code de déontologie et les répondeurs téléphoniques. « Étant surtout des grosses structures, nous nous organisons entre associés, indique Frédéric Simon, vétérinaire mixte à Évron (Mayenne). Si c’est trop loin, nous n’y allons pas. Une intervention à 80 km est impensable. »
À défaut d’initiatives personnelles et confraternelles, la création de GIE1 (environ 15 en Pays de la Loire), nés pour mutualiser les achats et la formation, participe finalement au maillage de la continuité des soins, satisfaisant, pour le moins, les praticiens. « Pour l’instant, aucun texte de loi n’existe. Je n’ai pas d’attentes particulières. Chaque cabinet fait comme il peut », indique Jean-Pierre Lebreton, membre du GIE Loire Vilaine qui, en réunissant 3 cliniques (Nozay, Issé et Moisdon), a permis de réduire la rotation des gardes de 1 soir sur 2 à 1 sur 4.
À Beaucouzé (Maine-et-Loire), près d’Angers, un centre de référés créé en 2010 assure un service d’urgences et de garde accessible 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. Ce qui, comme à Nantes, a rendu obsolète l’association Véto-Anjou fondée par les vétérinaires angevins. Dans la Sarthe, en revanche, où aucune structure ouverte 24 heures sur 24 n’existe, la continuité repose sur l’entente cordiale du réseau de vétérinaires Savamans et d’un numéro de téléphone commun attribué au jour le jour à la personne concernée. Cette organisation pourrait évoluer autour d’un projet de création d’un service d’imagerie par résonance magnétique équin et canin. « En 2013, les cliniques devront passer des contrats avec l’Ordre pour officialiser la démarche de continuité des soins », indique Camille Favre, vétérinaire à Sablé-sur-Sarthe et membre du CRO. Car, sur 6 affaires traitées chaque année en chambre de discipline de l’Ordre régional, 2 concernent des problèmes de transmission téléphonique. « Pour l’instant, les projets de formalisation sont dans les cartons. Je suis favorable à une organisation générale et à une contractualisation. Car 2 litiges par an, c’est beaucoup !, affirme Étienne Leseing, président du CRO des Pays de la Loire. En rurale, si vous n’êtes pas là dans la demi-heure, vous prenez un coup de fourche, mais en ville, qui est responsable ? Celui qui n’a pas répondu au téléphone parce qu’il faisait la fête ou celui dont l’intervention s’est mal passée ? »
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