Débat (re)lancé ?

Manque de formation du personnel, mauvais traitements liés à l’hébergement (absence d’eau, de nourriture, de litière, écarts thermiques), manipulations inappropriées, immobilisation hasardeuse, matériel mal entretenu ou utilisé, etc. : la liste des problématiques en abattoir est longue… et récurrente. Des avancées, des points de cristallisation, de fausses bonnes idées d’économie en moyens humains : bien des initiatives y passent. Certaines sont même constructives : les recherches avancent pour objectiver les problèmes et trouver des solutions concrètes et pragmatiques¹. Parallèlement, le règlement 1099/2009 a tenté de pallier les écueils, en prévoyant la nécessité d’un certificat de compétence (après formation et examen). Le personnel doit donc être formé, mais encore faut-il que cette formation soit détaillée pour qu’elle puisse être en œuvre. La nomination d’un responsable protection animale est une avancée intéressante. Dommage, néanmoins, qu’il ne soit pas imposé à tous les abattoirs.

Un récent arrêté² revient sur les contours du certificat de compétence. Mais des questions restent en suspens : quels organismes dispenseront la formation ? Quel contenu y sera abordé ?

En période de vache maigre, pas facile de mettre en perspective les avancées, alors que les moyens humains s’étiolent au sein des abattoirs et des administrations.

Le débat, au sens large, pourrait bientôt être relancé. Ou enfin lancé ? Car le sujet des abattoirs est souvent tabou ou immédiatement récupéré dans un emballement médiatique et politique. À suivre…

• 1 Voir le dossier en pages 25-30 de ce numéro.

• 2 Voir en page 18 de ce numéro.