Code de bonne conduite

Faut-il déléguer, ou pas, la continuité des soins ? Et pour l’épineuse et récurrente question de la permanence des soins ? Malgré les alertes répétées, le débat s’invite régulièrement dans la jurisprudence, voire dans les médias, mais surtout dans le quotidien de la clinique. Chaque région y répond avec ses spécificités. Dans certaines, l’offre de conventionnement est devenue importante, comme en Île-de-France notamment : CHV, services vétérinaires à domicile, cliniques 24 heures/24, etc. De quoi faire des envieux dans les régions désertées par les confrères ! Une concertation a donc été organisée par le CRO Île-de-France, avec l’école d’Alfort et les vétérinaires qui assurent les urgences 24 heures/24. Le résultat est aujourd’hui compilé dans un code de bonne conduite. Ses objectifs sont nombreux : clarifier les relations entre les confrères, informer le public sur l’organisation adoptée pour référer l’animal, obtenir l’accord de la structure destinataire par la signature d’une convention préalable, etc. À l’heure du “tout contestable”, le “tout écrit” peut se révéler un choix judicieux, en apportant des réponses précises sur chaque point délicat : des mentions obligatoires (comme la distance séparant les DPE) aux ressources humaines et au plateau technique mis à disposition en passant par les espèces accueillies, l’organisation de la réponse téléphonique lors de délégation, etc. La confraternité peut donc se trouver dans l’organisation, dans le conventionnement, dans la convention collective aussi ! Car si le droit fait souvent figure d’incorrigible pourvoyeur d’embûches juridiques, mieux vaut s’en faire un compagnon de travail. La convention collective et le forfait jour apportent une première réponse aux particularités de la clinique. Attention toutefois au détournement d’objectif dans l’usage du statut de collaborateur libéral, qui pourrait le transformer en chausse-trappe.