Anesthésie vétérinaire
Actu
SANTÉ ANIMALE
Auteur(s) : Stephan Mahler
Le congrès mondial d’anesthésie vétérinaire, qui se tient tous les 3 ans, a eu lieu cette année pour la première fois sur le continent africain, au Cap, du 23 au 27 septembre dernier.
Conférences et courtes communications ont couvert tous les aspects de l’anesthésie, mais aussi de la gestion de la douleur aiguë et chronique, de la surveillance opératoire ou de l’anesthésie locorégionale.
La tenue de ce congrès en Afrique a également été l’occasion de présenter l’immobilisation ou l’anesthésie d’animaux de la faune sauvage locale (éléphant, hippopotame, girafe, lion, etc.). Les principes de l’anesthésie sont équivalents à ceux appliqués chez les espèces plus familières, en termes de protection neurovégétative, de douleur, de ventilation, de lutte contre l’hypothermie ou d’hypoxie. En revanche, les proportions diffèrent : les tubes endo-trachéaux pour un éléphant de 3 à 5 tonnes mesurent 1,80 m de long, une apnée de 5 minutes chez un hippopotame tranquillisé n’est pas un problème, etc.
Une nouvelle gamme de masques laryngés1 pour le lapin et le chat était présentée sur le hall d’exposition, entièrement consacré à l’anesthésie, au monitoring, à la douleur et à la lutte contre l’hypothermie. Ces masques innovants simplifient considérablement le contrôle des voies respiratoires chez ces espèces réputées difficiles à intuber.
La prochaine édition du congrès mondial d’anesthésie vétérinaire aura lieu à Kyoto, au Japon, en 2015.
L’anesthésie locorégionale connaît un succès croissant en anesthésie, en particulier les blocs nerveux périphériques. 2 sessions pratiques d’une journée ont permis aux participants de toutes origines (Argentine, Australie, Brésil, États-Unis, France, Grande-Bretagne, Suisse, etc.) d’approfondir leurs connaissances ou de découvrir les techniques de neurostimulation et d’échoguidage.
Ces ateliers étaient animés par 2 anesthésistes universitaires nord-américains (Luis Campoy et Matt Read) et 1 praticien français (Stephan Mahler).
Luis Campoy, de l’université de Cornell aux États-Unis, a partagé son expérience sur des animaux tranquillisés, opérés sans anesthésie générale et sans morphiniques : il réalise environ 300 à 400 blocs par an. Il a souligné la qualité de l’analgésie et le confort des animaux à la fin des procédures chirurgicales.
Stephan Mahler a évoqué l’abord échoguidé du rachis. Selon lui, le repérage des espaces intervertébraux pour réaliser des injections péridurales ou intrathécales constitue une aide clinique précieuse pour les abords rachidiens difficiles, en particulier chez les animaux obèses. De plus, il s’agit d’un outil pédagogique intéressant.
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