Yes, we… CAD !

La société d’identification des carnivores domestiques (I-CAD) vient de remporter l’appel d’offres du ministère de l’Agriculture. Cette délégation est acquise pour les 10 prochaines années.

C’est la fin d’une compétition tumultueuse qui aura comporté bien des rebondissements, après un coup d’essai tombé finalement à l’eau il y a 2 ans. En effet, la mise en concurrence s’était révélée infructueuse, la Société centrale canine (SCC) ayant regimbé au dernier moment pour faire cavalier seul, et tenter d’appuyer sa candidature par le haut via son lobbying. L’identification est un sujet de tensions déjà fort ancien, si l’on se souvient de toutes les ambitions suscitées par l’arrivée du transpondeur électronique. Plus d’un ministre de l’Agriculture aura préféré éluder le problème. Stéphane Le Foll n’a eu qu’à inscrire le point final. Il est vrai que la première délégation n’avait pas brillé par la fluidité irréprochable de ses délégataires, entre la lente adaptation à une nécessaire modernité et le débat tarifaire.

Après l’échec de 2010, l’administration a revu sa copie pour le 2^e appel d’offres, habile d’un côté à susciter des candidatures et de l’autre à revoir ses points d’exigence. C’est donc I-CAD qui aura obtenu la cotation la plus haute et qui remporte le marché. Un signe d’apaisement des déchirements entre les éleveurs et les vétérinaires. Avant l’été, la SCC et le Syndicat national des vétérinaires d’exercice libéral (SNVEL) avaient conclu un accord afin d’unir leurs compétences au sein d’une seule et même structure issue de la SIEV, et dénommée I-CAD.

L’évolution actuelle est positive, car la cogestion par 2 organismes, l’un s’occupant du tatouage, l’autre de la puce et des mises à jour, ne rendait le système ni très logique ni très pertinent, tant au plan financier qu’en termes de fonctionnement. Quant au vétérinaire praticien, peu de changement, il reste libre de commander directement ses puces au laboratoire ou à I-CAD. Les 2 anciens délégataires ont su trouver un chemin commun, et c’est une bonne chose dans l’intérêt de toute la filière, du leur aussi. Souhaitons que cette harmonie perdure, car la vitalité de chacun des protagonistes en dépend.