La consultation de l’écureuil de Corée

L’écureuil de Corée (Tamia striatus) appartient au sous-ordre des Sciuromorphes. Ce rongeur est assez peu représenté en captivité et en consultation, par comparaison avec d’autres espèces plus répandues comme le rat ou le cobaye.

VÉRIFIER LES CONDITIONS D’ENTRETIEN

Habitat

L’habitat recommandé est une volière grillagée, afin d’assurer un renouvellement suffisant de l’air. L’élevage en volière extérieure, également possible, entraîne une hibernation d’octobre à mars.

Les dimensions de la volière doivent être suffisamment vas­tes, 100 x 50 x 150 cm au minimum, en raison du caractère vif et agile de cette espèce. Elle doit être placée dans une pièce calme, lumineuse, sans exposition directe au soleil, dans laquelle il n’y a ni courant d’air, ni chauffage excessif, ni appareil électroménager susceptible de diffuser des ultrasons. Elle est placée de préférence en hauteur pour éviter les courants d’air au sol et le contact éventuel avec d’autres animaux du domicile.

Des supports d’escalade, de type branches ou cordes tres­sées, sont appréciés par les écureuils. Une litière épaisse est indiquée, constituée de foin, de copeaux et de feuilles mortes, car cette espèce possède un comportement fouisseur. Un nid en bois pour oiseaux sert de cachette.

Certains propriétaires laissent temporairement leur animal quitter sa cage. Cela est envisageable uniquement sous surveillance et dans une pièce sécurisée, afin de prévenir le risque d’accident domestique : rencontre avec un chien ou un chat, électrocution par un câble électrique rongé, ingestion d’une plante d’appartement toxique, etc.

Cette espèce accepte bien la vie en solitaire, et tolère la cohabitation en couple ou en petit groupe, à condition que chaque animal dispose de son propre nid et d’un espace vital suffisant. La surpopulation est stressante et conduit à des conflits de territorialité.

Alimentation

L’alimentation est composée de granulés pour rongeurs, de mélange de graines (noix, noisettes, blé, maïs, tournesol, etc.), de végétaux et de fruits frais, de petits insectes (vers de farine par exemple) et, occasionnellement, d’œuf et de viande hachée crue. L’eau est distribuée à l’aide d’un biberon classique.

PRATIQUER UN EXAMEN CLINIQUE

Examen à distance

L’examen clinique est d’abord réalisé à distance. L’aménagement et la propreté de la cage sont vérifiés, ainsi que la présence d’urines et de crottes en quantité et aspect normaux. L’animal est souvent caché dans son nid ou dans la litière. L’examen à distance évalue son état général (embonpoint, hydratation, comportement), sa locomotion, sa peau et son pelage.

Examen rapproché

L’examen rapproché est souvent rendu difficile par la vivacité et la rapidité de cette espèce. À l’exception des spécimens apprivoisés et imprégnés depuis leur jeune âge, qui tolèrent d’être pris dans la paume de la main, une contention est souvent nécessaire. L’idéal est d’utiliser une petite serviette, afin de saisir l’écureuil en évitant le risque de morsure, fréquent dès que cet animal se sent menacé ou trop fermement tenu. L’emploi d’un petit gant de cuir est également possible, mais rend la manipulation peu pratique et diminue la sensation tactile. Une fois l’animal saisi, le pouce et l’index maintiennent la tête, tandis que le corps est placé dans le creux de la main, le dos de l’animal tourné vers la paume. Il ne faut jamais le saisir par la queue, la peau de celle-ci risquant de se scalper spontanément.

Une anesthésie gazeuse flash est souvent nécessaire pour réaliser un examen approfondi, notamment de la cavité bucco-dentaire.

Le sexage repose sur des critères anatomiques classiques : le mâle possède une distance génito-anale plus grande, ainsi qu’un pénis et deux testicules extériorisables par une pression réalisée cranialement à ces derniers.

• Voir aussi La Semaine Vétérinaire n° 1511 du 12/10/2012 et n° 1509 du 28/9/2012. Retrouvez les références bibliographiques de cet article sur le site WK-Vet.fr, http://www.wk-vet.fr/mybdd/?visu=164&article=164_4021