Le choix du système de traite dépend de la main-d’œuvre et de l’évolution de l’exploitation

L’objectif des éleveurs de vaches laitières est de traire le troupeau, quelle que soit sa taille, en une heure au maximum (le temps de traite représenterait jusqu’à 60 % de leur temps de travail). Cela impose de prévoir environ 1 poste de traite pour 5 animaux. Or, entre 2005 et 2010, le nombre d’exploitations livrant plus de 300 000 l de lait par an a doublé (46 % en 2010), et celles qui produisent plus de 600 000 l sont passées de 2 500 à 6 000¹.

TYPES DE SYSTÈME

Pour faciliter le travail des éleveurs de grands troupeaux, différents systèmes de traite existent (^{voir tableau}).

Dans la salle de traite en épi ou parallèle (avec traite par l’arrière), les vaches sont sur des quais et le trayeur dans une fosse. Avec la salle de traite rotative, les animaux entrent et sortent en permanence. En salle rotative interne, le trayeur, à l’intérieur du cercle, peut intervenir rapidement et aura moins de déplacements à effectuer. En revanche, le rythme de traite est plus faible qu’en rotative externe, où le trayeur se situe à l’extérieur du cercle. En outre, le robot de traite ne nécessite pas l’intervention de l’éleveur pour la traite, mais exige tout de même le suivi des animaux.

CHOIX DU SYSTÈME

Le choix du système dépend de plusieurs critères. Les premiers sont la taille du troupeau et la structure existante du bâtiment, avec ou sans possibilité de réaliser des travaux. La main-d’œuvre disponible, avec l’éventualité du remplacement d’un trayeur en cas d’absence, conditionne également le choix du dispositif, qui doit être accepté par tous les associés. Ainsi, par exemple, le robot est plus intéressant quand la main-d’œuvre est limitée. Toutefois, certains éleveurs investissent dans un robot uniquement parce que la technologie leur plaît.

Le système doit également trai­re les vaches dans de bonnes conditions d’hygiène et de déplacements des animaux pour prendre en compte la problématique de la santé des mamelles.

Enfin, le choix doit être réalisé selon l’évolution de la production. Les robots disposent notamment d’un seuil annuel de nombre de litres de lait qu’ils peuvent traire, et une possible hausse de production doit être prise en compte.

COÛT DU SYSTÈME

Le prix du système est évalué selon le projet, les travaux nécessaires à son installation et le coût annuel de maintenance, le tout ramené à la production (prix par 1 000 l de lait).

Du matériel peut également, en option, faciliter le travail de l’éleveur. La surtraite est ainsi évitée par un système de dépose automatique de la griffe quand le débit du lait diminue. Un compteur à lait peut mesurer la quantité produite par chaque vache, ce qui nécessite toutefois l’identification de chaque animal.

À l’entrée de la salle de traite, un collier permet d’enregistrer d’une part les déplacements et le temps de rumination des vaches, afin de détecter celles qui sont le plus susceptibles d’être en chaleur, et d’autre part de trier les animaux grâce à des portes spécifiques pour l’administration de soins ou l’insémination.

Ainsi, le système doit être choisi pour assurer une traite dans les conditions optimales pour l’éleveur et la santé des mamelles, notamment en permettant de pratiquer une bonne hygiène des trayons avant et après la traite, tout en anticipant l’évolution du troupeau et des bâtiments.

• 1 Données France Agrimer.