Corps de papier

Il s’agit de ce que l’on appelle communément “un beau livre”, c’est-à-dire un ouvrage laissant une large place à l’iconographie. Il présente Louis Auzoux (1797-1880) et son œuvre colossale : des mannequins de papier mâché entièrement démontables pour répéter des dissections de l’homme, des animaux et des plantes dans un cadre d’enseignement.

Ces modèles connurent un suc­cès considérable à une époque où le recours au cadavre n’était pas aisé et, surtout, dangereux sur le plan sanitaire. Ces objets furent vendus dans le monde entier et on les retrouve aujourd’hui au Japon, en Australie, au Chili, en Inde et, bien entendu, en quantité dans les pays d’Europe occidentale. Méconnus en France, ils ont été jetés ou dispersés et, dans le meilleur des cas, sont devenus des objets de décoration.

Cet ouvrage veut présenter l’homme, l’entrepreneur, le républicain qui façonna une industrie modèle, le pédagogue et le scientifique patriote cherchant, au travers de ces spécimens, à répondre aux besoins de son pays.

Corps de papier : l’anatomie en papier mâché du docteur Auzoux, de Christophe Degueurce, éditions de La Martinière, 26 x 29 cm, 182 pages, 39 €.