Entretien avec Christiane Benesch
Dossier
Auteur(s) : CLARISSE BURGER*, SOPHIE VIGNERON**, RODOLPHE BRUGÈDES***
Je consacre la moitié de mon temps au conseil, aux conférences et aux tâches administratives. Ensuite, 30 % de mon activité consiste à être sur le terrain, où je prélève des échantillons. Je travaille également dans le secteur de la protection animale. Enfin, les 20 % restants, je les consacre à la surveillance sanitaire des épidémies animales. Par exemple, pour surveiller le virus Schmallenberg, j’effectue une étude cas-témoin. L’objectif est de déterminer les facteurs qui font qu’un élevage peut être infecté par le virus, tandis qu’un autre dans la même région ne l’est pas.
Nous sommes en relation avec le ministère, les éleveurs et les vétérinaires. Nous avons une mission d’information, de communication entre les détenteurs d’animaux et les services publics. Nous proposons de nombreuses sources d’informations aux vétérinaires. Ce que je trouve particulièrement important, c’est notre coopération avec la médecine humaine, notamment sur la question des zoonoses, pour éviter qu’une catastrophe, comme celle qui a eu lieu aux Pays-Bas, se reproduise.
Dans ce pays, en 2009, 35 000 chèvres atteintes de la fièvre Q ont dû être abattues. Cette maladie provoquée par la bactérie Coxiella burnetii peut aussi infecter l’homme. Les ruminants sont un réservoir principal. La situation aux Pays-Bas était préoccupante : 2 000 cas humains et 6 morts. Je trouve cependant très bien que le ministère néerlandais ait su critiquer son propre travail.
Dans le secteur ovin, c’est surtout le virus Schmallenberg qui nous a interpellés. Par ailleurs, dans la région du Brandebourg, nous avons également des loups qui représentent un autre problème pour les éleveurs. Puis, des sujets de protection animale comme les amputations, notamment celle de la queue des ovins, retiennent notre attention. Cette pratique n’est toujours pas interdite.
Cet été, 1 965 exploitations ont été touchées par le virus Schmallenberg sur le territoire allemand, que ce soit en filière bovine, ovine ou caprine. Les Länder les plus atteints sont la Rhénanie du Nord-Westphalie avec 556 exploitations, la Basse-Saxe (375), l’Hesse (269) et le Schleswig-Holstein (214). La carte régulièrement actualisée sur le site du laboratoire fédéral Friedrich-Loeffler-Institut1 dédié à la santé et à la protection animales, ainsi qu’à la prévention des zoonoses, montre l’étendue de la progression du virus sur le territoire allemand.
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