« Nous constatons un léger recul de l’activité de reproduction de chevaux »

Comment s’est développée votre activité équine ces dernières années ?

Notre clinique équine, qui repose sur un exercice itinérant, se porte bien. Dans no­tre domaine, nous constatons une croissance en général. Dans la région, la Basse-Saxe, il existe une forte activité équine due à l’essor de l’équitation de loisir et à la proximité du centre sportif de Luhmühlen où sont implantés plusieurs écuries et des terrains de concours hippiques, notamment internationaux. Toutefois, nous avons noté récemment un léger recul concernant l’activité de reproduction. Car nous avons, sans doute, traversé une période de surproduction des chevaux de selle en Allemagne, qui ne correspondait pas aux besoins. En effet, les cavaliers de loisir s’orientent à présent davantage vers des races plus robustes, au tempérament plus facile, notamment le cheval islandais et le frison. Dans notre clientèle, nous traitons tous les types de chevaux, du cheval de trait au cheval de sport de niveau olympique.

Quel est le profil de votre structure vétérinaire ?

Notre clinique regroupe quatre vétérinaires dont deux associés et deux salariés et sept autres membres, dont deux assistants vétérinaires (un en apprentissage) et quatre secrétaires. Notre activité est majoritairement dédiée à l’équine (95 %) et, dans une moindre mesure, aux animaux de compagnie (5 %). Pour la médecine équine, nous proposons divers actes : orthopédie, médecine interne, urgences, suivi de chevaux de sport, chirurgie de terrain, dentisterie, gynécologie, médecine néonatale, expertise. Concernant nos résultats, je peux dire que la structure bénéficie d’une rentabilité suffisante.

Comptez-vous étoffer votre équipe pour améliorer les performances de votre activité ?

Non, nos quatre vétérinaires forment une équipe idéale qui permet aussi de se relayer et d’améliorer l’organisation du travail, notamment pour les gardes de nuit et les week-ends.

Les propriétaires d’animaux sont-ils devenus plus exigeants aujourd’hui ?

Les propriétaires de chevaux ont toujours été particulièrement exigeants. Actuel­lement, la clientèle demande à la fois un haut degré de spécialisation et l’emploi des techniques dernier cri. Pour y répondre, nous disposons de tous les outils nécessaires (endoscopie, échographie, orthopédie, scanner).

En Basse-Saxe, quelle activité vétérinaire se développe le plus aujourd’hui et quelle est la tendance pour les années à venir ?

Force est de constater que dans le nord de l’Allemagne, mais aussi dans tout le pays, nous assistons à une forte demande de vétérinaires ruraux pour soigner les animaux de rente (bovins, ovins, porcs, etc.). De fait, les postes dans ce domaine sont devenus plus attractifs et compétitifs. Et ils devraient se développer encore dans les années qui viennent.