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Manifestation
Actu
ÉCOLES
Auteur(s) : Sophie Vigneron
À l’occasion de la venue de la Direction générale de l’enseignement et de la recherche (DGER) sur le site de l’école d’Alfort, le 21 décembre dernier, enseignants, chercheurs, étudiants et personnel de l’ENVA ont manifesté leur mécontentement et leurs craintes sur l’avenir de l’école1.
Ce matin-là, la mobilisation est importante à l’ENVA. Tous veulent dénoncer les restrictions budgétaires drastiques, les suppressions de postes, la disparition de certains enseignements en médecine bovine notamment, l’avenir incertain pour d’autres dont celui de la faune sauvage. Enseignants, chercheurs, étudiants et personnel de l’école se battent pour avoir et conserver une formation de qualité. « Nous nous sentons tous concernés », souligne Augustin Lenoir, étudiant de 2e année.
Des questions fusent : comment faire lorsque l’État se désengage de la formation de ses futurs cadres ? Comment, dans ces conditions, accueillir encore 20 élèves de plus à la rentrée prochaine ? « Nos élèves sont de bon niveau, nous ne formons pas de chômeurs, mais le budget alloué est dramatique. Il y a un besoin en vétérinaires en France et ailleurs, comme en atteste la construction d’une huitième école en Grande-Bretagne », fait remarquer Hélène Benoit-Valiergue, directrice du centre d’application de Champignelles. La communauté alforienne a prouvé sa solidarité et sa volonté d’obtenir des réponses cohérentes pour la pérennité de l’école et sa renommée internationale.
Le Centre d’accueil de la faune sauvage (Cedaf) de l’école d’Alfort est le premier centre français de formation aux soins des espèces sauvages, mais aussi un service clinique de l’école ouvert 365 jours par an et 24 heures/24. La constante augmentation du nombre d’animaux accueillis par le centre (2 000 aujourd’hui) souligne une forte demande du public. Les vétérinaires sont souvent amenés à soigner la faune sauvage dans le cadre de leur pratique. Cela prouve la nécessité de maintenir cet enseignement, malgré les difficultés financières de l’école.
Pour aboutir à terme à un autofinancement, il sera créé, avant le printemps 2013, une association pour présenter le travail du Cedaf au grand public et aux vétérinaires. D’ores et déjà, un appel à destination du public2 a été lancé. En outre, le centre proposera, en plus de la formation dispensée aux étudiants vétérinaires, des formations professionnelles pour les praticiens désirant se perfectionner dans ce domaine.
1 Voir aussi La Semaine Vétérinaire n° 1518 du 30/11/2012 en page 20.
2 Voir la brochure : « Cedaf, nous connaître, nous aider » sur wk-Vet.fr
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