Santé publique vétérinaire
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Auteur(s) : Nathalie Devos
Selon le syndicat, « le ministre s’est montré ouvert et attentif, et a été transparent sur les fortes contraintes budgétaires qui pèsent sur ses décisions ». Certains engagements ont toutefois été pris.
Le Syndicat national des inspecteurs en santé publique vétérinaire (SNISPV) a été reçu le 14 janvier dernier par Stéphane Le Foll, notre ministère de tutelle, en présence de membres de son administration1. Un compte rendu de cette réunion a été rédigé par le syndicat, dont voici les principaux enseignements.
Selon le SNISPV, « ne connaissant pas bien les sujets de préoccupation, le ministre a largement laissé les membres de son administration répondre aux représentants du syndicat2 ».
Parmi les principales préoccupations abordées, plusieurs avancées ont été notées. Ainsi, le SNISPV a obtenu la réouverture d’un groupe de travail sur l’amélioration des conditions d’emploi des vétérinaires contractuels, mais « dans la durée, et en tenant compte du contexte budgétaire ». Quant au décrochage statutaire et indemnitaire avec les ingénieurs des ponts, des eaux et des forêts (Ipef), le ministre s’est déclaré favorable à rétablir l’équité de traitement entre les ISPV et les Ipef, aussi bien sur le statut que sur les primes.
Stéphane Le Foll a par ailleurs indiqué que dans le cadre de moyens extrêmement contraints, priorité était toutefois donnée au secteur sanitaire, bien qu’en seconde position après l’enseignement, sans pour autant s’engager sur des chiffres.
Le ministre a en outre rappelé qu’en matière sanitaire, comme ailleurs, l’État devait se recentrer sur des missions à haute valeur ajoutée « plutôt que sur l’estampillage des carcasses », et garder la capacité d’assumer ses responsabilités. Il a admis que la notion de délégation pouvait recouvrir des réalités très différentes et qu’un bilan était nécessaire.
Au titre des autres points positifs, « le ministre et son administration semblent enfin avoir pris conscience de l’importance du sujet du réseau des laboratoires », selon le SNISPV. Le syndicat a eu la confirmation que la mission d’évaluation de la politique de sécurité sanitaire de l’alimentation, qui sera conduite à partir d’avril, visera trois principaux objectifs : la gouvernance partagée DGCCRF-DGAL3, les délégations, et le réseau de laboratoires. « Nous avons également suggéré qu’elle s’intéresse au financement des contrôles officiels (redevance sanitaire) et à la politique de sécurité des productions primaires, indissociable de celle de la sécurité sanitaire de l’alimentation, deux propositions qui semblent avoir fait écho », ajoute le SNISPV dans son communiqué.
En revanche, s’agissant des contractuels, il y a peu d’espoir de voir augmenter le nombre de postes ouverts en 2013 au titre de la loi de titularisation, constate le SNISPV. Mais Jean-Marie Aurand, secrétaire général du ministère de l’Agriculture, a suggéré que « ce nombre pourrait évoluer les années suivantes en fonction du nombre et de la qualité des candidats ».
Le ministre a également été interpellé sur le vieillissement du groupe des ISPV et le caractère irrégulier des recrutements (27 ISPV en moins en 2012 pour départ à la retraite, radiation ou décès). Mais Jean-Marie Aurand estime que recruter dix ISPV par la voie classique en 2013 représente déjà un gros effort qu’il sera difficile de défendre auprès du Budget…
1 Hélène de Comarmond (conseillère chargée de l’enseignement agricole, de la recherche, de l’emploi et des relations sociales), Bruno Ferreira (conseiller technique chargé des questions de sécurité sanitaire et de l’alimentation), Jean-Marie Aurand, (secrétaire général du ministère de l’Agriculture) et Patrick Dehaumont, (directeur général de l’alimentation).
2 Norbert Lucas, Déborah Infante, Benoît Assemat et Laurent Lasne.
3 Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) et Direction générale de l’alimentation (DGAL).
Source : SNISPV.
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