Le chat, meilleur ennemi de la faune sauvage ?

À partir d’une revue systématique¹, des auteurs estiment que 1,4 à 3,7 milliards d’oiseaux et 6,9 à 20,7 milliards de mammifères seraient tués chaque année par les quelque 84 millions de félins domestiqués et 30 à 80 millions de chats harets présents aux États-Unis.

Les auteurs dressent notamment une liste d’oiseaux, avec pour chaque espèce le taux de mortalité imputable au chat. Le faisan semble payer le plus lourd tribut (16 %), suivi du moineau (11 %).

S’il est difficile d’obtenir des données fiables (population féline totale, nombre de chats d’intérieur ayant accès ou non à l’extérieur, pratique de la chasse chez ceux qui sortent, etc.), les auteurs s’accordent sur le fait que les chats en liberté sont la principale source de mortalité liée à l’activité humaine dans la faune sauvage.

Des solutions plus ou moins radicales

Ainsi, les chercheurs recommandent la mise en place de mesures par les pouvoirs publics. Des scientifiques ont déjà émis la recommandation de garder les chats à l’intérieur des maisons le soir. Certains souhaitent aller plus loin. C’est le cas d’un économiste néo-zélandais qui prône des dispositions plus radicales dans son pays, où la disparition de neuf espèces d’oiseaux est en partie imputable au chat : l’élimination des chats, à terme, par la stérilisation de toute la population².

• 1 Scott R. Loss et coll. : « The impact of free-ranging domestic cats on wildlife of the United States », Nature communications 4, 29/01/2013.

• 2 http://garethsworld.com/catstogo/