Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Nathalie Devos
La question posée sur notre site WK-Vet.fr peut paraître surprenante. Pourtant, elle en rejoint une autre : les classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) ne finiront-elles pas un jour totalement absorbées par les universités ? Nul ne le sait. Mais, quoi qu’il en soit, la ministre Geneviève Fioraso souhaite faire figurer, dans son projet de loi sur l’enseignement supérieur et la recherche, le rapprochement dans les domaines pédagogiques et de la recherche des CPGE et des universités. Il se concrétiserait par des conventions de partenariat entre chaque lycée abritant des classes préparatoires et un ou plusieurs établissements d’enseignement supérieur. L’argument avancé : sensibiliser les étudiants des CPGE à la recherche le plus tôt possible. Ce qui obligerait ces derniers à s’acquitter des frais d’inscription dans ces établissements, laissés toutefois « à l’initiative des partenaires ».
Les enseignants des CPGE sont inquiets et l’ont fait savoir par le biais d’un communiqué du 28 janvier. Ainsi, le Snalc-FGAF1 est particulièrement préoccupé par un paragraphe du projet de loi dont il demande le retrait. Celui-ci indique que « chaque lycée ayant une classe préparatoire aux grandes écoles conclut une convention avec un ou plusieurs établissements publics à caractère scientifique, culturel et professionnel. Cette convention prévoit les conditions dans lesquelles les enseignements sont dispensés aux élèves par chacun des deux établissements et les évaluations sont effectuées ». Le syndicat craint que ce ne soit « la porte ouverte à la désorganisation des enseignements en classes préparatoires, via le partage des enseignements qui y sont dispensés avec des universitaires, et qui conduirait à l’illisibilité de l’offre de formation en CPGE ». Il considère que « le rapprochement des classes préparatoires et des universités passe d’abord par une meilleure articulation des formations visant à faciliter les passerelles entre les deux systèmes, et non par la combinaison hasardeuse de deux types d’enseignement complètement différents dans leur esprit et leurs objectifs ».
Le Snalc-FGAF rappelle que l’objectif de l’enseignement en classes préparatoires est de préparer des concours, et l’atteindre permet de donner aux étudiants les solides connaissances de base qui constituent la première formation à la recherche. Et d’ajouter que c’est avant tout dans les grandes écoles que doit se faire l’initiation à la recherche.
Certains professeurs des CPGE dénoncent « l’inimitié d’un grand nombre d’universitaires envers les classes “prépas”. Certains y voient l’occasion rêvée pour s’en débarrasser, ou tout au moins en prendre le contrôle ».
Mêmes inquiétude et incompréhension du côté des étudiants en CPGE. Le Bureau national des élèves ingénieurs (BNEI) indique, dans un communiqué du 20 janvier, que « dans le cadre de leur formation, certains élèves de CPGE suivent déjà une pré-initiation à la démarche de recherche au travers de travaux d’initiative personnelle encadrés. En outre, des partenariats existent déjà entre les lycées accueillant des classes “prépas” et des universités voisines ». Et de souligner judicieusement le peu de temps à leur disposition pour suivre un double enseignement. Car les étudiants en classes “prépas” sont (très) loin d’être aux 35 heures !
En tout cas, plus des trois quarts des vétonautes sont pour le maintien des classes préparatoires. Et les arguments fusent : « On y apprend beaucoup de choses et surtout à réfléchir », « ce système est la meilleure formation fondamentale et intellectuelle, qui oblige les élèves à se surpasser et se remettre en question », « nous y acquérons de la méthodologie et y apprenons à être confrontés à une grande charge de travail », « c’est un des rares systèmes de nivellement vers le haut qui persiste dans ce pays ! », « elles nous poussent à travailler régulièrement, à surmonter les épreuves et les désillusions, choses très importantes dans la pratique de la clientèle ! », etc.
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