88 substances sans LMR dites essentielles aux équidés

Les équidés non exclus de la consommation humaine peuvent désormais être traités avec 88 substances dites essentielles, mais sans limites maximales de résidus (LMR) chez le cheval ou dans d’autres espèces. Le dispositif n’est pas nouveau. La précédente liste, qui remonte à 2006, inclut déjà 71 substances essentielles sans LMR pour des chevaux destinés, en fin de carrière, à l’abattage. Le nouveau règlement européen¹ en ajoute vingt, dont la ranitidine, le sucralfate, quatre corticoïdes, le lopéramide, le flumazénil, l’amiodarone, l’allopurinol, etc.

Ranitidine et sucralfate

Bien que sans LMR, ces substances peuvent être administrées aux chevaux destinés à l’abattage avec un temps d’attente de six mois et la mention du traitement dans le livret d’identification. Le nouveau règlement permet d’inscrire dans ce dispositif des substances sans LMR « concurrentes » à des médicaments équins avec LMR, lorsque leur mode d’action est différent et qu’elles apportent « un bénéfice clinique supplémentaire ».

Deux médicaments humains, la ranitidine et le sucralfate, font ainsi leur apparition dans la liste des substances essentielles pour lutter contre les ulcères gastriques chez le poulain. Pourtant, un médicament équin, l’oméprazole (Gastrogard®), dispose de LMR et d’un temps d’attente d’un jour si l’équidé n’est pas exclu de la consommation humaine.

Le nouveau règlement supprime trois substances, qui y étaient sans doute inscrites par erreur. Il s’agit de la chondroïtine, qu’aucun fabricant de nutraceutiques ne considère comme un médicament contre l’arthrose. De même, le docusate (Sorbilax®, Manalax®) est supprimé. En effet, des LMR sont fixées de longue date chez les équidés et ces médicaments ont un temps d’attente nul.

• 1 Règlement (UE) n° 122/2013 du 12/2/2013 modifiant le règlement (CE) n° 1950/2006 (JOUE du 13/2/2013).