Saint-Hyacinthe, une destination phare pour les étudiants

Au Canada, cinq universités proposent la formation pour devenir vétérinaire, dont un établissement francophone, la faculté de médecine vétérinaire de Saint-Hyacinthe (université de Montréal), une destination très disputée pour effectuer un internat ou une résidence, notamment par les Français (45 étudiants inscrits en 2012 parmi les 77 étrangers). « C’est fou le nombre d’étudiants européens en 3^e cycle ! Cela rend l’accès aux internats plus difficile pour les Québécois qui ne sont pas privilégiés lors des sélections », observe Laurie-Jo Gamble, une étudiante québécoise en 3^e année d’études. Dans certains secteurs, comme en médecine et chirurgie équines, les “expatriés” sont parfois plus nombreux que les étudiants natifs du Québec. À l’image de Nicolas Tison, diplômé de l’université de Liège en 2006, qui a effectué un internat en médecine bovine en 2008-2009. « Le centre hospitalier universitaire vétérinaire est le seul centre de référence pour les bovins au Québec. Les éleveurs ont la possibilité d’investir dans leurs animaux, grâce à leur valeur génétique, aux aides du gouvernement et au prix stable du lait », témoigne notre confrère, qui n’est pas retourné en Europe après son année d’internat et a continué son apprentissage par un diplôme d’études spécialisées en médecine bovine, de 2009 à 2012. « Certaines personnes pensent que quiconque n’a pas effectué ses études en Amérique du Nord est moins bien formé, ce qui rend parfois les choses un peu plus difficiles. Mais les grands espaces, les fermes de taille moyenne et le climat me conviennent mieux, et je souhaite continuer d’exercer au Canada. »