Formation
PRODUCTIONS ANIMALES/ABEILLES
Auteur(s) : Hélène Vandenberghe
En France, le vétérinaire intervient encore peu souvent dans la prévention et le traitement des troubles et des maladies de l’abeille domestique (Apis mellifera). Dans un pays où les données épidémiologiques et les tests utilisables en routine sont rares, et où les examens complémentaires sont trop peu ou trop tardivement utilisés, les affections causées par certains agents pathogènes ont parfois des conséquences désastreuses. Dans ce contexte, Vincent Grimeau et Christophe Roy, président de la commission apicole de la SNGTV, ont étudié les bénéfices tirés de la mise en place d’un bilan de santé standardisé, réalisé sur des colonies d’abeilles asymptomatiques en fin d’hivernage. L’étude et les résultats obtenus ont été présentés lors des journées vétérinaires apicoles à Oniris, en juin dernier.
L’objectif de l’étude est de proposer aux apiculteurs une gestion raisonnée du risque sanitaire, via la mise en place d’un bilan de santé méthodologique en fin d’hiver sur des colonies jusqu’alors asymptomatiques. Cela passe par la recherche d’agents pathogènes majeurs (Varroa destructor responsable de la varroose, Paenibacillus larvae responsable de la loque américaine, Nosema spp responsable de la nosémose) qui provoquent des baisses de production, une hausse du taux de mortalité, voire un syndrome d’effondrement des colonies. Après la consultation de plusieurs laboratoires vétérinaires départementaux, il est apparu que des examens complémentaires fiables, facilement réalisables en pratique et sans effet néfaste sur la colonie investiguée sont accessibles pour un coût de 33 € HT par ruche. Des prélèvements, effectués sur deux ruchers tests, ont confirmé la faisabilité du bilan.
Les seuils d’alerte définis pour chaque agent pathogène sont à adapter au cas par cas, selon la région (taux de prévalence local de la maladie, environnement floral, etc.) et les pratiques de l’apiculteur (utilisation ou non d’antiparasitaires, transhumance, etc.). Cela nécessite l’intervention d’un vétérinaire compétent en apiculture, qui peut alors mettre en place une médicalisation raisonnée du rucher d’après les résultats.
Un tel bilan permet, à terme, de disposer de davantage de données épidémiologiques, de développer les relations entre vétérinaires et apiculteurs, de familiariser ces derniers aux analyses de laboratoire et de participer à leur formation continue. La réflexion sur ce bilan nécessite d’être poursuivie pour en améliorer l’efficacité. Il pourrait ensuite être étendu et concerner la fin de la saison apicole.
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