Des vétonautes actifs sur la Toile, sans être accros

Les vétérinaires voient-ils dans Internet une opportunité pour développer leur activité, pour s’informer, pour débattre et/ou pour se former ? Ont-ils changé sur ce point ? Les usages du Web de tout un chacun évoluent avec le temps, selon les besoins et les technologies utilisées.

Sans être numériquement dépendants, les praticiens sont présents sur la Toile : ils sont nombreux à y naviguer pour visiter les sites marchands et accéder à la presse professionnelle, comme le montre notre dernier sondage en ligne sur WK-Vet.fr. Mais peu d’entre eux déclarent aujourd’hui échanger leurs bonnes pratiques via Internet.

Selon le baromètre Scan CMV Médiforce 2013, réalisé auprès d’un panel élargi à l’ensemble du secteur de la santé, les vétérinaires font, en moyenne, bon usage des différents supports qui permettent d’accéder à Internet (ordinateur fixe ou portable, tablette, smartphone et autres mobiles). S’informer et se former en ligne sont aussi pour eux deux priorités. Ils se connectent plusieurs fois par jour pour visiter les sites d’information professionnelle, le plus souvent à partir d’un ordinateur fixe. Ils sont peu nombreux (8 % seulement) à se connecter via une tablette (de type iPad) dans le cadre de leur activité professionnelle. Pour le moment, ces tablettes ont mieux investi le monde des médecins généralistes (22 %) et des radiologues (18 %). Outre le support utilisé, une majorité de vétérinaires (77 %), comme la plupart des acteurs du secteur de la santé, naviguent pour s’informer sur les produits professionnels. Plus de la moitié (55 %) déclarent également se former en ligne, et 37 % disent consulter les études et la littérature liées à leur activité. Les radiologues et les biologistes restent les plus nombreux à se servir des sites de formation professionnelle.

Près de 30 % des vétérinaires partagent sur le Web une expérience professionnelle avec leurs confrères, selon le baromètre Médiforce. Un tiers d’entre eux comparent produits et tarifs des matériels sur les sites marchands avant de les acheter. Ils sont en revanche moins nombreux (15 %) à participer à des séminaires ou à des discussions en ligne. En outre, les réseaux sociaux dédiés aux professionnels de santé séduisent moins les vétérinaires (10 %) que les médecins généralistes (13 %), les chirurgiens dentistes (22 %), les kinésithérapeutes (31 %) ou les infirmiers (23 %).

Si le Web est incontournable, de réelles craintes préoccupent les professionnels de santé, selon l’étude Médiforce. Compte tenu des conditions économiques actuelles, une forte proportion de vétérinaires (60 %) redoutent ainsi la concurrence née d’Internet (par exemple les achats de médicaments en ligne). En effet, 38 % d’entre eux considèrent que les sites d’information généralistes et les forums de santé, voire les sites des confrères destinés à promouvoir leur cabinet, sont pénalisants pour leur activité. Les praticiens en santé humaine se montrent moins alarmistes sur ce point.