Une année difficile pour le bien-être animal - La Semaine Vétérinaire n° 1533 du 29/03/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1533 du 29/03/2013

Assemblée générale de la LFPC

Actu

SANTÉ ANIMALE

Auteur(s) : Marine Neveux

La Ligue française pour la protection du cheval (LFPC) restructure ses actions de terrain, pour mieux répondre aux signalements d’équidés en difficulté. La profession s’implique également.

Une conjoncture économique difficile, un nombre d’affaires de maltraitance en augmentation, des cas souvent dramatiques et qui peuvent toucher des cheptels de plusieurs dizaines de chevaux, des adoptants qui se raréfient, etc. Tels sont les constats dont les membres de la LFPC ont pu témoigner, lors de l’assemblée générale du 23 mars dernier à l’école d’Alfort. « Nos délégués régionaux effectuent un travail énorme », a souligné Richard Corde, président de l’association. L’année est cruciale et la ligue restructure sa communication et ses actions de terrain pour mieux répondre au mal-être des équidés.

Des carences sur le terrain

L’inaction des services sanitaires, qui ne passent pas contrôler les foires, les rassemblements de chevaux, etc., a été soulevée par plusieurs membres, de même que de forts contrastes dans la motivation des DD (CS) PP1 à agir selon la région. Certaines montrent une atonie totale face aux urgences de terrain. « Le budget 206 du ministère de l’Agriculture (donc celui de la protection animale) est fixé à 136 000 € sur le plan national pour tous ces animaux en souffrance, ce qui est donc ridicule, si on le compare au budget de l’identification de 6 millions. Cela permet d’expliquer les difficultés dans lesquelles se trouvent les services de l’État », a souligné Frédéric Freund, directeur de l’œuvre d’assistance aux bêtes d’abattoirs (OABA). En outre, les animaux peuvent être placés sous protection, mais les délais d’attente du jugement sont souvent tellement importants que cela génère des situations intenables.

Les contours de l’intervention vétérinaire

Michel Martin-Sisteron, du Conseil supérieur de l’Ordre (CSO), est venu préciser le con-tour de l’action des confrères : « Le vétérinaire est tenu au secret professionnel, on ne peut pas lui demander des choses pour lesquelles il se trouve lié par ce secret, a-t-il notamment expliqué. Il n’y a que le demandeur des soins ou le propriétaire, et le juge dans le cadre d’une procédure, qui peuvent l’en libérer, car sinon ce secret est absolu et ne pas le respecter peut entraîner une sanction sévère. » En outre, « en dehors d’un contexte d’urgence et du cadre de la protection animale, il existe aussi des limites à l’intervention du vétérinaire si les chevaux signalés appartiennent à la clientèle d’un de ses confrères », a-t-il ajouté.

L’Ordre insiste sur le fait que, depuis plusieurs années, il travaille conjointement avec les associations de protection animale afin de mutualiser les efforts en matière de maltraitance des équidés. Plusieurs dossiers sont en cours d’instruction, parfois même liés à l’exercice illégal de la médecine.

Le galop rempile, le trot reste sourd

Le partenariat de reconversion des chevaux de courses se poursuit avec France Galop, avec un quota annuel de 130 chevaux hébergés par la LFPC en permanence, et une contribution volontaire de 1/1 000e sur les gains. « Nous espérons optimiser cette convention de reconversion qui nous lie », a précisé Richard Corde. Notre confrère Paul-Marie Gadot représentait France Galop lors de l’assemblée générale.

Mais si le milieu des courses de galop a pris conscience de l’importance du devenir de ses chevaux en fin de carrière, les instances du trot demeurent hermétiques à cette idée, ne concédant que quelques placements et privilégiant l’abattage. Une position intenable à moyen terme, selon la ligue.

  • 1 Direction départementale (de la cohésion sociale et) de la protection des populations.

La profession vétérinaire impliquée

La commission transversale LFPC-Association vétérinaire équine française (Avef), dirigée par Vincent Boureau, travaille notamment sur le regroupement des vétérinaires sentinelles du bien-être animal. Notre confrère a également conduit une pétition contre le bouclage auriculaire des chevaux de trait pendant les journées annuelles de l’Avef à Reims : Sophie Milchior et Sarah Zeller, deux étudiantes, ont recueilli les signatures des congressistes et ont reçu un accueil positif. Vincent Boureau contribue en outre au groupe multi-espèces Phenyx, qui mène une réflexion sur l’euthanasie animale. Enfin, le groupe bien-être travaille à un guide pratique d’évaluation sanitaire corporelle, afin que cette procédure tienne la route sur un plan scientifique.

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