Entre nous
QU’EN PENSEZ-VOUS ?
Auteur(s) : Marine Neveux
52 % des consœurs testées vis-à-vis de la toxoplasmose sont séropositives, d’après un récent sondage effectué en ligne sur WK-vet.fr. Un chiffre qui rejoint finalement celui de la population générale, avec 50 % de femmes âgées de 15 à 49 ans qui seraient positives à la toxoplasmose ou à l’infection à cytomégalovirus, selon l’Institut de veille sanitaire. L’InVS montre aussi que la séropositivité à l’agent augmente avec l’âge : le taux est de 15 % entre 15 et 24 ans, et passe à 57 % entre 35 et 49 ans. Il varie également selon les pays.
Le risque lié au chat est donc à pondérer, souvent aussi d’ailleurs par les propriétaires de chat, qui peuvent nourrir des inquiétudes en cas de grossesse. Le praticien, de par sa connaissance du cycle du parasite, a un rôle pédagogique à jouer, pour prévenir toute diabolisation de l’animal.
Le résultat est donc négatif pour 35,25 % des consœurs sondées. « J’ai 40 ans, toujours eu des chats, et je suis séronégative », témoigne l’une d’elles. « J’ai mené trois grossesses, toutes les trois ponctuées de prises de sang mensuelles pour contrôle… alors que j’avais des chats à la maison et que je travaillais sans gants à la clinique ! », poursuit une autre, également négative. « Ma seconde grossesse est en cours, et je ne suis toujours pas immunisée contre la toxoplasmose, mais les chats ne sont définitivement pas un important facteur de risque si l’on respecte des règles d’hygiène simples ! », assure une autre consœur.
Pour 38,13 % des praticiennes interrogées, le résultat est positif, « mais la maladie a été contractée avant l’entrée dans la vie professionnelle » pour l’une d’elles. Plus du quart des consœurs n’ont pas effectué le test, parfois en raison de l’absence « de bébé envisagé ».
Si la maladie est asymptomatique dans la plupart des cas (80 %), une consœur témoigne avoir développé une toxoplasmose clinique, assortie d’un syndrome fébrile et d’une lymphadénopathie. Cette forme peut être plus grave chez les personnes qui souffrent d’un cancer ou sont immunodéprimées.
La problématique est, bien entendu, majeure lors de grossesse (risque d’infection congénitale, d’avortement, de malformation, de troubles neurologiques, ou de la vision chez l’enfant). Néanmoins, même en cas de séroconversion lors de la grossesse, près des trois quarts des fœtus ne sont pas infectés, et la majorité de ceux qui le sont ne présentent pas de symptômes. Les enfants infectés mériteront toutefois d’être suivis régulièrement, afin de détecter les potentiels troubles ophtalmologiques ou neurologiques.
La toxoplasmose est ainsi une préoccupation pour les praticiennes lors de grossesse. Une femme enceinte immunisée peut poursuivre son activité normalement. Si elle ne l’est pas, des précautions sont à mettre en œuvre. Pour que des mesures soient prises par l’employeur, cela nécessite aussi une déclaration de grossesse effectuée précocement et la réalisation d’examens sanguins destinés à évaluer la sérologie.
Les fèces des chats ne sont contaminantes dans le milieu extérieur que pendant une période limitée, soit après vingt-quatre heures de développement (sporulation). Toxoplasma gondii se transmet également par l’alimentation (d’où les recommandations de cuire suffisamment la viande, de bien laver les fruits et les légumes). Les mains contaminées et l’eau sont en outre des sources de transmission non négligeables.
Interdire l’accès des chats à l’extérieur pendant la grossesse peut ainsi être une mesure de précaution susceptible de prévenir la contamination de l’animal. Les litières sont à jeter avec les ordures ménagères, et les consignes portent beaucoup sur l’alimentation. Dans ce cadre, une coopération entre les vétérinaires et les médecins est utile.
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