Le syndrome de deuxième portée ne serait pas une fatalité

Le “syndrome de deuxième portée” des truies se manifeste dans près de 80 % des élevages, selon une étude¹ présentée lors des 45^e Journées de la recherche porcine. Il regroupe un ensemble de troubles de la reproduction des truies constatés lors de la mise à la reproduction à la suite du premier sevrage : infertilité, anœstrus ou petite portée. Le syndrome complet est rapporté dans moins de 10 % des cas, mais l’anœstrus et l’infertilité concernent 40 % des élevages. Ainsi, 16 % des primipares sont infertiles après le premier sevrage et les chaleurs sont décalées ou tardives dans 13 % des cas. La taille de la seconde portée est inférieure à 11 nés totaux chez 19 % des truies.

Moins de 340 jours d’âge à la première mise bas augmenterait les risques

Les seuils utilisés pour déterminer la survenue d’un trouble en élevage sont un intervalle sevrage-première saillie (ISS1) supérieur à sept jours, un taux de fertilité en première saillie inférieur à 85 %, et une diminution des nés totaux en deuxième portée supérieure ou égale à 20 %. L’étude porte sur les résultats de 812 élevages de plus de 100 truies à partir de la base de données nationale de gestion technique des troupeaux de truie (GTTT). Des facteurs de risque sont identifiés, mais ils varient selon la composante du syndrome. Ainsi, un âge inférieur à 340 jours à la première mise bas augmenterait les risques d’anœstrus après le premier sevrage.

Toutefois, dans 21 % des troupeaux, aucun de ces troubles n’est observé après le premier sevrage. L’analyse de leurs pratiques (notamment les méthodes d’insémination, l’alimentation, les facteurs génétiques, les adoptions croisées ou la gestion de la quarantaine) permettrait de préciser les mesures à mettre en place pour limiter ce syndrome.

• 1 Boulot S., Despres Y., Badouard B., Sallé E. Le syndrome de 2_e portée dans les élevages français : prévalence de différents profils et facteurs de risque. JRP. 2013; 45:79-80.