Les performances de reproduction dépendent peu de la qualité de la semence

La fertilité et la prolificité des truies dépendent de nombreux facteurs, mais semblent peu liées à la qualité de la semence, d’après une étude¹ rétrospective présentée lors des 45^es journées de la recherche porcine. Son objectif était de déterminer l’impact du type génétique du verrat, de la semence, de la femelle et des pratiques d’insémination sur les performances de reproduction.

La fertilité varie fortement selon les élevages, de 76,6 à 94,6 % (88,7 % en moyenne). Elle dépend significativement de la race du verrat (résultats plus faibles en piétrain qu’en croisé piétrain et large white) et de son âge. En effet, la semence des mâles de moins d’un an est moins fertile que celle des verrats âgés de 12 à 36 mois, alors que la qualité de l’éjaculat n’a pas d’influence (volume, concentration, mobilité et motilité).

La fertilité augmente avec le rang de portée (89,9 % chez les multipares, 84,7 % chez les cochettes) et elle est plus faible pour les retours en chaleur (76 % versus 89,2 % pour le premier cycle). Quant à la fertilité moyenne, elle dépend de la saison : maximale au printemps (90 %), elle est minimale en été (87,3 %).

La prolificité augmente avec le rang de portée et le nombre d’inséminations artificielles, sauf chez les primipares. Elle présente également une variation saisonnière, les portées issues d’une insémination en été étant les plus petites. En outre, elle diminue modérément avec l’âge de la semence chez les verrats de race piétrain et sa qualité (motilité et concentration), mais cette influence reste faible.

• 1 Ferchaud S., Boulot S., Furstoss V. et coll. Quels paramètres liés à l’insémination peuvent expliquer les variations des performances de reproduction en élevage ? JRP 2013;45:83-84.