Des affections spécifiques

Dans le monde vétérinaire, activité saisonnière rime souvent avec maladie particulière. Ainsi, les praticiens des cimes sont, l’hiver, des “habitués” des coussinets gelés ou coupés par les skis. L’été, ce sont plutôt les piqûres et les boiteries qui les occupent. « Nous voyons aussi pas mal d’animaux cardiaques qui présentent des œdèmes pulmonaires dès leur arrivée à la montagne, car ils ont fourni des efforts », observe Noémie, ASV au sein de la clini­que d’Aime, en Savoie.

Quant aux confrères du bord de mer, ils sont plutôt concentrés sur l’ennemi numéro un des chiens en été : l’espigaou (épillet en provençal), une graminée qui pousse de fin avril à mai, sèche tout l’été dans les champs, les terrains vagues, les bordures des chemins ou des vignes et se loge fréquemment dans les poils de l’animal, avant de remonter jusqu’au nez, aux oreilles ou aux yeux, d’où son surnom de “voyageur”. Non traité à temps, il est source d’abcès. Reste un point commun à ces praticiens : répondre vite à la demande, car le touriste est rarement patient ou rapidement paniqué par ces affections saisonnières dont il n’a pas l’habitude.