Les comprimés antipuces font croître le marché des APE

Elanco vient d’élargir sa gamme de comprimés antipuces de spinosad Comfortis® à deux dosages adaptés à la fois aux chats et aux petits chiens pesant entre 1 et 3 kg. Cette gamme, lancée durant l’été 2011, comprend déjà cinq dosages de comprimés non sécables pour les chiens de 4 à 36 kg. Pour les sept dosages, seules des boîtes de six comprimés, pour environ six mois de traitement sur la base d’une prise mensuelle, sont référencées en centrales.

Écrasé dans la nourriture des chats

Dans le marché des antiparasitaires externes (APE) dominé par les pipettes, qu’il s’agisse de princeps ou de génériques, la gamme Comfortis® se démarque par sa forme galénique en comprimés et par son principe actif. Ce dernier, le spinosad, agit rapidement chez les chiens (54 % des puces tuées en 30 minutes), un peu moins vite chez les chats : 16 % des puces tuées en 30 minutes, 86 % en deux heures selon le rapport de l’Agence européenne du médicament. Car sa résorption, toujours complète (100 %), est un peu plus longue chez le chat. L’élimination de ce composé lipophile est lente et s’effectue par voie fécale (demi-vie entre cinq et vingt jours selon les individus).

Pour le laboratoire, la galénique en comprimés (arôme bœuf) est un atout.

Dans les essais de terrain, sa prise est spontanée, mélangé au repas ou donné à la main (38 % des cas), ou nécessite d’être écrasé dans la nourriture (60 % des cas). Moins de 2 % de refus sont notés.

Elanco souligne donc les avantages de la voie orale systémique : une « sécurité accrue » pour les enfants au contact de l’animal, une efficacité non diminuée en cas de pluie, de bain, de shampooing, etc., une diffusion rapide et uniforme du principe actif dans le pelage.

Le comprimé antipuces plébiscité ou refusé

Les praticiens canins ont le même point de vue : 82 % d’entre eux jugent cet antipuces intéressant en raison de sa facilité d’administration (67 %) et de son efficacité (50 %), selon une enquête Biosat réalisée en avril 2013 auprès de 110 d’entre eux. Mais c’est aussi cette galénique en comprimés qui ne convainc pas les 18 % de confrères peu ou pas intéressés par cet APE, ainsi que l’absence d’indication antitiques chez le chien.

Environ un quart des vétérinaires ne délivrent ces comprimés qu’à la place d’un spot-on. Pour les trois quarts d’entre eux, cette forme galénique leur permet aussi de prescrire un antipuces aux animaux pour lesquels ils n’en délivraient pas. Chez le chat, la moitié des praticiens estiment même que ces comprimés ne concurrenceront pas leurs ventes de pipettes.