Entre nous
FORUM
Auteur(s) : Serge Trouillet
Guy Hannotte, praticien canin à Lens (Pas-de-Calais)
Dans notre clinique canine, nous sommes deux associés, deux salariés et deux collaborateurs libéraux. Nous avons d’abord engagé ces derniers comme salariés, il y a six ans. Ils se sont formés aux responsabilités professionnelles, pendant deux ans, avant de devenir collaborateurs libéraux. J’estime en effet que le salariat n’est pas compatible avec notre métier. Le statut de salarié, protégé par la convention collective, est trop rigide pour s’adapter à nos contraintes horaires, qu’il s’agisse des gardes, des récupérations ou des urgences. Aussi, après deux ans au maximum, la messe est dite. Il faut se décider : soit partir afin de poursuivre sa carrière ailleurs en tant que salarié, soit prendre part à la vie du cabinet comme collaborateur libéral, voire comme associé, si les conditions le permettent. Au regard de la clientèle, le collaborateur libéral a un statut égalitaire, sans relation hiérarchique par rapport aux associés. Ce sont des relations adultes. Certes, le collaborateur libéral n’a pas de fonction de management ou de gestion au sein du cabinet, mais il participe aux décisions stratégiques puisqu’elles sont en rapport avec la vie de la clinique. En cela, son statut est utile pour se préparer aux responsabilités d’associé. Pour l’heure, nous ne déplorons aucun turn over depuis quatre ans.
Jean-Luc Chancrin, praticien canin à Ollioules (Var)
Nous sommes deux associés dans la clinique que nous avons créée ensemble. Aujourd’hui, nous n’envisageons pas d’ouvrir l’association. Aussi, la situation est parfaitement claire, à cet égard, pour nos trois collaborateurs libéraux. L’un d’entre eux, cependant, est déjà pressenti pour prendre ma suite lorsque je partirai, d’ici à deux ou trois ans. Nous avons par ailleurs sept auxiliaires, mais aucun vétérinaire salarié. Ce sont les circonstances qui en ont décidé ainsi. Ce n’est pas un choix délibéré de notre part. Lorsque nous avons eu besoin de personnel, il nous était égal d’embaucher un salarié ou un collaborateur libéral. Pourtant, tous ont préféré bénéficier de ce statut. La première d’entre eux est avec nous depuis plus de six ans, le deuxième depuis quatre ans et la troisième attaque sa troisième année. Tous restent par convenance réciproque. Chacun possède une spécialité : la première en imagerie, le deuxième en chirurgie et la troisième en médecine interne. L’équipe fonctionne bien et le turn over nous gênerait, mais nous aviserions, le cas échéant. Nous ne retenons bien entendu personne, mais la situation actuelle du cabinet nous satisfait pleinement.
Nancy Savoye, praticienne mixte à Épinac (Saône-et-Loire)
Nous sommes cinq associés, avec un collaborateur libéral. C’est sa deuxième saison et il rejoindra l’association en janvier prochain. Moi-même, j’ai eu ce statut pendant deux ans avant d’être associée. C’était en 2007, tandis que sortaient les textes offrant plus de latitude avec la collaboration libérale. Depuis, nous n’embauchons plus de salariés pour la saison d’hiver. Avec eux, en médecine rurale dans le Charolais, il est impossible de respecter la convention collective. Pour les gardes, les astreintes, les horaires, etc., c’est trop compliqué. Le statut de collaborateur libéral nous convient davantage, car la manière d’aborder le travail est plus réaliste. C’est la meilleure voie pour appréhender l’activité libérale. Entre novembre et avril, le travail est suffisamment conséquent pour eux. Nous assurons la prophylaxie pour la rhinotrachéite infectieuse bovine (IBR) et la brucellose, et comme nous sommes frontaliers avec la Côte-d’Or, nous intervenons dans quelques élevages pour la tuberculination. Et puis, nous avons un surcroît de travail lié aux vêlages et aux veaux. Grâce à notre bonne organisation du travail, nous ne peinons pas à les recruter. Et les rapports sont excellents avec ceux qui ont l’optique de s’associer plus tard.
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