Entretien avec Jean-Luc Angot
Dossier
Plusieurs rapports se sont succédé et ont déjà effectué le constat d’une fragilisation des services territoriaux de l’État. Pensez-vous que celui-ci puisse apporter une nouvelle pierre à l’édifice ?
La répartition des compétences en matière de sécurité sanitaire des aliments se traduit concrètement par l’existence de deux chaînes de commandement sur le même domaine. L’évaluation de la politique publique en matière d’alimentation doit conduire à proposer un modèle qui donne plus de lisibilité au citoyen sur l’action de l’État et qui permette de réduire les recoupements éventuels de compétences entre les administrations. La recherche d’optimisation du pilotage de la politique en matière de sécurité sanitaire des aliments doit aussi s’accompagner d’une recherche d’efficacité de l’organisation territoriale de l’État dans ce domaine. La mission Cimap1 qui vient d’être lancée devrait permettre de dégager des pistes d’amélioration.
Face aux réductions d’effectifs opérées ces dernières années, une optimisation et une rationalisation des moyens ont été systématiquement recherchées pour permettre l’adéquation aux missions exercées. La DGAL s’est ainsi recentrée sur ses missions régaliennes et les missions ont dû être priorisées. Le ministre de l’Agriculture, de l’Agro-alimentaire et de la Forêt, Stéphane le Foll, a clairement affiché la priorité accordée par le gouvernement aux questions de sécurité sanitaire. Il tiendra une conférence de presse sur les moyens de son ministère, en particulier dans ce domaine, le 28 septembre.
L’étourdissement des animaux destinés à la consommation avant leur abattage est obligatoire. Toutefois, la réglementation française, comme le droit européen, prévoit une dérogation à cette obligation pour l’abattage rituel, afin de respecter le libre exercice du culte. En France, la question de l’étiquetage de la viande issue d’un animal abattu rituellement fait débat. L’étiquetage des viandes issues d’animaux non étourdis n’est pas une mesure relevant de l’échelon national et, au niveau européen, cette solution n’a pas été retenue lors du vote du nouveau règlement sur l’information des consommateurs, en 2010. Une éventuelle obligation d’étiquetage des modes d’abattage risquerait de stigmatiser l’abattage rituel et les cultes qui y ont recours. Les évolutions réglementaires récentes vont dans le sens d’un meilleur encadrement de la pratique de l’abattage rituel et d’une meilleure prise en compte de la protection animale. Elles permettent à ce jour d’apporter des réponses, au moins partielles, aux préoccupations légitimes d’une partie de la société civile.
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