Espèces envahissantes : l’Union contre-attaque

Plus de 12 000 espèces exotiques, transportées par l’action de l’homme hors de leur aire de répartition naturelle, sont actuellement dénombrées en Europe. Parmi elles, 10 à 15 % sont considérées comme envahissantes, parce qu’elles se reproduisent facilement et se propagent, provoquant des dommages préoccupants sur les plans environnemental (biodiversité), social et économique. Tel est le constat alarmant de Bruxelles, qui vient de rédiger une proposition de règlement européen relatif à la prévention et à la gestion de l’introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes¹. Ce texte s’articule autour d’une liste de ces espèces dans l’Union, qui sera établie en concertation avec les États membres² sur la base d’évaluations des risques et de preuves scientifiques. Par la suite, il sera donc interdit de les importer, de les acheter, de les utiliser, de les libérer dans l’environnement ou de les vendre dans ces pays.

12 milliards d’euros par an pour l’Union

Selon Bruxelles, les animaux exotiques envahissants sont l’une des principales causes du recul de la biodiversité et de l’extinction de certaines espèces. Les répercussions sont aussi sociales et économiques, car ces envahisseurs peuvent être vecteurs de maladies ou engendrer des troubles de santé (chez les animaux et les hommes), endommager les infrastructures et les équipements, ou encore ravager certaines productions agricoles. Au final, le coût pour l’Union des dommages occasionnés est estimé à quelque 12 milliards d’euros par an.

• 1 http://ec.europa.eu/environment/nature/invasivealien/docs/proposal/fr.pdf

• 2 Les États membres peuvent proposer d’y inclure des espèces via le réseau européen d’information sur les espèces exotiques (http://easin.jrc.ec.europa.eu). Source : Commission européenne.