Séminaire de rentrée officielle à l’ENSV, qui fête ses 40 ans - La Semaine Vétérinaire n° 1554 du 04/10/2013
La Semaine Vétérinaire n° 1554 du 04/10/2013

Services vétérinaires

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SOCIOPRO

Auteur(s) : Vincent Girardot

La journée de rentrée à l’École nationale des services vétérinaires (ENSV) a notamment abordé l’évolution des missions des inspecteurs en santé publique vétérinaire (ISPV).

Le traditionnel séminaire de rentrée de l’ENSV s’est tenu le 24 septembre dernier, sur le campus lyonnais. L’occasion de fêter en outre ses 40 ans d’existence. Dans l’assistance, les élèves ISPV côtoyaient ceux du nouveau master Pagers1, codélivré par l’ENSV et l’Institut d’études politiques (IEP, Sciences Po) de Lyon, et accessible aux étudiants en sciences politiques, agronomes, vétérinaires, médecins et pharmaciens.

Pour Gwenola Le Naour, maître de conférences à l’IEP de Lyon, on assiste à une transversalisation des enjeux (comme en témoigne le nom de notre ministère de tutelle qui intègre maintenant l’alimentation), à une multiplication des niveaux de gestion (du local à l’international) et des acteurs “partenaires” destinés à coproduire du bien public (tels que les associations de protection de l’environnement et les fédérations de chasseurs dans la gestion des résurgences de la tuberculose), mais aussi à une transformation des modes de gouvernance (introduction d’une démarche qualité dans les administrations publiques).

Une “dévétérinarisation” des services

Les missions confiées aux services vétérinaires n’ont cessé de croître. Ils ont dû passer d’un rôle paternaliste, pédagogique et participatif au sein du processus de production, où la sanction est vécue comme un échec, à un rôle de contrôle de seconde intention et de sanction dans des domaines où l’intérêt porté par la société civile empêche de traiter les affaires “entre soi”, encadrés par la réglementation européenne. Selon Xavier Delomez (IGSPV), la création en 2010 de directions départementales interministérielles, dont les Directions départementales de la cohésion sociale et de la protection des populations (DDCSPP), a achevé la “dévétérinarisation” de ces services. Il leur incombe toutefois un devoir de compétences techniques pour tenir leur place dans les partenariats, continuer à légitimer l’activité de contrôle, inscrire leurs décisions dans le temps et inspirer confiance à la société en général.

Boris Ollivier (ISPV à la DGAL) a insisté sur le caractère éminemment politique du concept de santé animale, définie comme la régulation publique de dysfonctions dont la gravité impose un traitement. Son acceptation est soumise à des discussions selon qu’elle est envisagée sous l’angle agricole, de santé publique, sociétal, etc.

À chaque crise, une nouvelle problématique

Monique Eloit (directrice générale adjointe de l’OIE) a souligné plusieurs moments forts de l’évolution des services vétérinaires. Chaque crise a été l’occasion de rebondir sur de nouvelles problématiques :

– l’encéphalopathie spongiforme bovine a renforcé les exigences de traçabilité ;

– les besoins d’expertise ont justifié la création de l’Afssa ;

– la fièvre aphteuse au Royaume-Uni en 2001 a suscité des remises en cause de choix techniques (abattages totaux) par la société civile ;

– l’influenza aviaire en 2006 a conduit à travailler de manière interministérielle.

La crise des E. coli producteurs de shiga-toxines dans la viande hachée et les récents scandales liés à celle de cheval montrent toutefois les limites de la démarche qualité et de la nouvelle inspection, qui inspecte les différents acteurs sans contrôle du produit.

La longue collaboration avec les praticiens, collaborateurs du service public, demande à être entretenue par une formation continue adaptée, comme l’a souligné Jean-Marc Petiot (CRO Rhône-Alpes).

L’implication des vétérinaires canins demande à être développée. En répondant à Élisabeth Champalle (DDCSPP 69), qui a témoigné de l’existence de craintes entre praticiens et ISPV, Christophe Brard (SNGTV) a souligné l’importance d’une meilleure connaissance mutuelle.

Pour Marc-Henri Cassagne (directeur de GDS France), l’État n’est pas qu’un arbitre en santé publique, il est aussi le chef d’équipe. En déléguant ses missions, il doit vérifier qu’il sait lui-même les assurer, sinon son contrôle apparaîtra illusoire. Son action doit rester fondée sur les principes de solidarité (car la solidité d’une chaîne est limitée à celle de son maillon le plus faible), de proximité (en maintenant opérationnels ses “fantassins” sur le terrain) et, prenant en compte cet élargissement des acteurs, doit donner à tout le monde sa juste place, sans exclusion, mais en veillant à relativiser l’importance des groupes de pression de la société civile.

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